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 Le Dieu et le Démon. [w/SCP-682]

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MessageSujet: Le Dieu et le Démon. [w/SCP-682]   Le Dieu et le Démon. [w/SCP-682] EmptyMer 1 Avr - 18:32

Une grande salle. Une très grande salle, entièrement vide, se présentait devant Sigma. Sigma s’était retrouvé dans un grand immeuble, semblant abandonné. Des lianes vertes et vieilles parcouraient les murs, dont les fenêtres étaient brisées et donnaient sur un ciel pâle et gris. L’intérieur du bâtiment avait un sol et un mur entièrement en béton. Un vrai bâtiment vide, abandonné, et presque sans vie…

Presque sans vie, car un banc se présentait devant un mur à l’opposé de Sigma. Un banc classique en bois, mais sur lequel était posé un homme, environ d’une cinquantaine d’années, et vêtit comme un homme d’affaires des années 50. Un homme ordinaire de son époque.

Les échos des pas de Sigma résonnaient dans la bâtisse, silencieusement, et au fur et à mesure qu’il s’approchait du banc de l’homme d’affaires. Au fur et à mesure que Sigma marchait, ce dernier réalisa qu’il ne se souvenait pas de comment était-il arrivé ici. Bien sûr, il n’y avait qu’une seule explication à ce phénomène, un phénomène que Sigma vivait pour la première fois. Le rêve d’un humain, pendant son sommeil.

-Vous avez deviné que vous rêviez, n’est-ce pas ? Dit l’homme à la cravate, avec un grand sourire.

Sigma vint près de cet homme et s’assit sur le banc qui grinçait, à côté de lui. Plusieurs pensées traversaient l’esprit de Sigma, et elles le dérangèrent au plus profond de lui. Car en effet, Sigma savait qui était cet homme qui se présentait devant lui. Une entité qui n’était pas de sa création, une entité qui savait plusieurs choses, comme Sigma. Pas tout, mais beaucoup…

-Ils vous appellent 990, à la Fondation… informa Sigma. Il se retourna vers l’homme qui était SCP-990 avant de reprendre. Pourquoi êtes-vous là, ici, dans mon rêve ? Ai-je demandé quelque chose ?

-La raison de ma présence ? C’est simple. Je suis chargé de vous dire ce qui va se passer, comme je l’ai fait avec plusieurs de ces personnes… A la Fondation, comme vous dites… Je vais faire bref, car dans quelques minutes, on va vous récupérer pour une expérimentation avec 682…

-Je pense déjà le savoir, étant donné qui je suis…

990 regarda attentivement Sigma dans les yeux, avec une expression de peur dans son visage.

-Les sirènes hurleront à bout de souffle, mon cher homme. Les personnes crieront dans les couloirs avec agonie comme ils n’auront jamais fait. L’humanité a eu tort de s’en prendre à un jeune lézard, et ils payeront leurs méfaits. Et vous, vous aurez le complexe de Dieu. Vous refuserez d’admettre que l’humanité est en tort, n’est-ce pas ? Je vous ai entendu dire, mon cher, au plus profond de votre sommeil, que les « SCPs » n’étaient pas de votre création, et qu’ils étaient lamentables. Vous n’avez aucune idée de ce vos créations ont fait. Et vous fermerez les yeux devant ça. Vous savez qu’ils se passeront, les hurlements, mais vous ne feriez rien contre.

La tension était à son comble dans la pièce. Sigma refusait délibérément ce que disais cet homme. Lui seul avait la responsabilité de dire qui était lamentable ou non, bien ou mal. Cet homme, qu’il soit 990 ou non, n’avait pas le droit de dire cela à propos de Sigma.

-Vous n’avez pas à dire ça sur moi ! Je sais qui vous êtes, mais ce n’est pas du tout réciproque ! Je sais ce qui s’est passé, je suis responsable et moi seul ! Je n’ai pas besoin de votre stupide aide ! Et je v…

990 interrompu brusquement le discours que Sigma voulait entamer.

-Excusez-moi, j’aurais souhaité pouvoir vous raisonner et vous dire la vérité sur bon nombre des menaces que vous rencontrerez probablement, comme là, maintenant, 682, mais le réveil est très proche. Retenez surtout que vous…

Sigma n’eut le temps de retenir la dernière phrase de l’homme qu’un bruit strident d’une porte s’ouvrant lui perça l’ouïe. Sigma ouvrit ses yeux, et se réveilla brusquement dans son lit, le cœur battant à tout rompre. Sigma paniqua, et émit une respiration très forte. Dans son logement étaient présents plusieurs gardes, qui le fixèrent attentivement.

-Euh… Monsieur ? Vous allez bien ?

Sigma regarda le plafond, et ne pouvait croire ce qui venait tout juste de lui arriver. L’inquiétude emplit l’esprit de Sigma, qui tentait délibérément de se dire qu’il n’avait vécu qu’un cauchemar. Cet homme… 990… Ne pouvait pas avoir raison. A ce qu’il savait cet homme inquiétait la Fondation avec ses « prédilections » toujours plus effrayantes les unes que les autres. Cet homme ne pouvait avoir raison… Ce n’était qu’un cauchemar… Qu’un cauchemar…

Il fallut au moins 10 minutes à Sigma de se remettre de l’expérience qu’il venait d’avoir. Les gardes étaient restés dans la chambre, regardant occasionnellement les différentes tapisseries présentes sur les murs. Un silence régna dans la salle, pendant lequel Sigma prit de profondes inspirations et expirations. Après quelques minutes de récupération, Sigma déclara aux gardes qu’il s’était remis de son cauchemar, et que ce n’était qu’un cauchemar.

-Très bien… Un des hommes présents chuchota à ses collègues avant de reprendre le dialogue. Dans le cadre d’une expérience, nous souhaiterons que…

Sigma interrompit l’homme directement, avec une expression peu contente mais sans être hostile.

-Que je sois cobaye dans une tentative d’éliminer 682, je le sais. Et je refuse intégralement. Je ne saurais rien faire devant lui, il ne vient pas de moi…

L’homme parut avoir une expression déconcerté sur son visage, un peu confondu. Il tenta alors de répondre à Sigma, tout en se montrant poli.

-Monsieur, la Fondation vous demande avec politesse de bien vouloir coopérer avec nous, 682 est une menace pesante, et nous devons tout faire pour le mettre hors d’état de nuire… Il représente un danger conséquent.

Sigma fut réellement énervé intérieurement de devoir participer à une telle expérience. 682 était tout sauf une création de Dieu. Que Sigma ait pitié de lui ou non, que 990 ait raison ou tort, Sigma ne pouvait tout simplement pas se débarrasser d’une telle créature. Que voulait–il de lui de plus ? Que voulait la Fondation de lui ? Néanmoins, Sigma ne ressentait pas la force de refuser. Sigma avait tout d’abord exprimé le sentiment de vouloir entrer en contact avec des entités qu’il n’avait pas créé, et bien il l’avait demandé. Sigma devait tout simplement accepter, à ses risques.

-Bon… Très bien… Je vous suis…

Les gardes, suivis par Sigma, se retrouvèrent dans les couloirs du Site-17. Comme d’habitude, ces couloirs-là étaient très calmes, avec très peu de bruit dans les alentours. Uniquement quelques gardes faisaient des rondes régulières dans chaque couloir, et tous ne parlaient pas. Très vite, les gardes que Sigma suivait se déplacèrent pour entourer Sigma. Sigma ne trouva pas ça totalement gênant, mais cela témoignait un danger proche…

Pendant la marche dans les couloirs, Sigma pouvait repérer quelques mots vadrouillant entre les gardes, notamment les mots « pouvoir », « omniscience », « détruire », etc… Ces mots témoignaient forcément que les gardes parlaient de l’expérience. Après tout, une rencontre entre une créature quasiment indestructible, et un homme quasiment omnipotent ne suscitait-elle pas l’imagination des hommes ?

Alors que le petit groupe arriva à une des entrées en surface du Site-17, ce groupe aperçu une jeep, dont le siège du conducteur était déjà occupé par un garde, prêt à partir. Le groupe, Sigma incluant, entra dans la jeep et Sigma fut placé au centre parmi les sièges arrière, et surveillés par les gardes sur les côtés. Alors que la jeep démarra, plusieurs conversations par talkie-walkie pouvait être entendues par Sigma. Des phrases à caractère inquiétant, comme « Bombes incendiaires au Napalm et missiles de croisière conventionnels déployés, bombes souterraines prêtes», « 682 à 10% de sa régénération totale, plongé dans l’acide» ou « Jeep 343 à 4 kilomètres de la zone test ». Ces phrases inquiétaient et mettaient la pression à Sigma. Il se rassura en faisant la chose qu’il aimait faire le mieux : prier.

Après au moins un quart d’heure de conduite, la jeep arriva enfin à destination. A grande vitesse, les gardes descendirent de la voiture et emmenèrent Sigma à l’intérieur d’un très grand bâtiment, qui semblait s’enfoncer davantage en profondeur. Le bâtiment était triste, entièrement gris et aucune couleur ne pouvait être aperçu. Mais bien sûr, la Fondation ne pouvait pas se préoccuper de cela.

Le groupe fut conduis dans un ascenseur, qui démarra et emmena le groupe à au moins des centaines de mètres de profondeur. Pendant que l’ascenseur arriva en bas, le groupe expliqua à Sigma les consignes, qui étaient qu’il allait se diriger et se retrouver dans une très grande salle sécurisé, et qu’il allait entamer un dialogue avec SCP-682 avant de le détruire. Sigma ne répondit rien, il ne servait à rien d’argumenter. Il allait rencontrer la créature la plus dangereuse que la Fondation ait jamais eue, et il ne pouvait rien y faire.

L’ascenseur arriva au dernier étage, et, après une longue série de dédale de couloirs, de chambres, de carrefours et de croisements, Sigma arriva enfin dans une très grande salle, presque aussi grande que celle de son rêve. Tous les murs semblaient être en béton armé, avec sûrement beaucoup de couches de matériaux. Le plafond était très haut, d’environ 100 mètres, en bordure du plafond, une vitrine pouvait être aperçue, une salle qui contenait sûrement des scientifiques. Dans le coin de la grande salle se trouvait une caméra de sécurité, ainsi qu’un haut-parleur.

-Très bien. 343, est-ce que vous m’entendez ?

Sigma se contenta de répondre uniquement avec un mouvement avec son bras. Sigma avait peur, très peur. Qu’allait-il se passer ? Que voulait dire 990 ? Et était-ce en rapport avec 682 ? La réponse à ces questions pouvait venir n’importe quand. Les grincements entre les murs se faisaient de plus en plus grands, et Sigma croyait entendre le rugissement du démon.

-682 en approche, tenez-vous prêts.

Sigma prit de profondes inspirations, alors que la créature s’approchait lentement mais sûrement de la salle. Tant qu’il allait être vivant, sain et sauf, et qu’il ne pouvait pas mourir, tout allait bien se passer, non ?


Dernière édition par SCP-343 le Sam 4 Avr - 16:06, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le Dieu et le Démon. [w/SCP-682]   Le Dieu et le Démon. [w/SCP-682] EmptyMer 1 Avr - 22:19

Je ne rêvais jamais. Je ne dormais jamais non plus. Parfois j’aimais bien me faire croire qu’un jour cela serait possible. S’assoupir, perdre conscience. Ne serais-ce que l’idée de faire un petit saut dans le temps. Marquer un temps d’arrêt. Trouver comme une rythmicité dans l’existence. C’était pour ces raisons que j’aspirais tant au sommeil.

Je pouvais passer plusieurs jours sans bouger, à essayer de sombrer, les yeux fermés sans faire un geste. Je pensais au sable du désert. Les rêves, du peu que j’en savais, étaient un espace de liberté dans la tête, un endroit à soi dans l’esprit, sans douleur, sans peine, sans conscience vraiment du temps qui passe. Je voulais tout cela et j’étais jaloux des humains pour cela. A quoi avaient-ils pensé en créant une chose incapable de dormir ? Personne ne pouvait se passer de dormir.

Moi je pouvais me passer de tout, de dormir, de repos, de manger, d’échapper à la souffrance terrible qui m’empoignait tous les jours, me serrant dans ses griffes. En réalité je n’avais pas vraiment le choix. Et de fait, je pouvais me passer de ces choses là, ces luxes que l’humanité m’avait volés tout en m’affublant de cette terrible plaie qu’était ma conscience que je ne pouvais même pas annuler le temps d’une bonne nuit de sommeil.

J’étais peut-être terriblement impressionnant et tous avaient peur de moi. J’étais peut-être indestructible et fort mais j’étais désespérément impuissant.  Je ne pouvais même pas m’endormir, même pas m’évanouir pour échapper ne serait-ce qu’une seconde ou deux à l’enfer qu’était ma vie. Je ne pouvais que rester là, à subir la morsure de l’acide, résistant à l’envie de tout faire exploser encore une fois tant bien que mal, tout en sachant que je n’y parviendrais pas éternellement.

Il n’y avait rien que je puisse faire, sinon attendre. Quoi que cela faisait fort longtemps que je n’attendais plus rien en réalité. Je n’avais rien à espérer sinon que les choses empirent, comme elle empirait chaque fois que je m’échappais, chaque fois qu’ils avaient la mauvaise idée de changer la formule de mon acide pour tenter de la rendre plus nocive.
J’avais conscience alors que je ferais mieux de profiter de ce que j’avais avant que les choses ne se dégradent encore. Mais cela faisait déjà tellement mal que le pire était devenu une notion inconcevable qui ne cessait pourtant de se réaliser jour après jour.

Car il ne faut pas s’y tromper. Jamais on ne s’habitue à la douleur.

Aujourd’hui comme tous les autres jours réservait son lot de désespérance. Dehors c’était l’affolement, la cohue. Cela voulait dire que le pire que pire allait encore se produire. Peu importait la forme que cela prendrait, pour générer tout ce ramdam cela devait être terrible.

Je ne bougeais pas, je ne bougeais que lorsque nécessaire parce que cela faisait mal.

Tout autour ça balançait des ordres des instructions, des informations en tout genre. Il était question de 343. C’était inédit et ça n’annonçait sans doute rien de bon.

Comme chaque fois qu’on s’agitait autour de moi je sentais la colère monter. De quoi ils avaient peur ces maudits humains ? Peu importait la mort que je leur réserverais, elle ne serait jamais pire que mon sort à moi. De quoi se plaignaient-ils ? Qu’ils échangent leur place une seconde avec la mienne et là nous pourrions en rediscuter. En attendant je ne tolérais pas de les entendre couiner et s’inquiéter. Quelle bande pure mauviettes, des asticots, des fourmis incapables.

Il y eut comme un courant d’acide et je compris que comme chaque fois qu’ils voulaient s’amuser à me faire mal, le SAS était ouvert. Comme toujours je résistais à l’envie de m’y engouffrer sachant qu’une fois là bas, ils allaient me débarrasser de l’acide. Je savais aussi qu’après cela, il se passait toujours quelque chose de pire. Mais même cela ne je pouvais pas le faire. Là bas, il y avait de l’air, frais, là bas ma peau se recomposerait et j’avais beau serrer les dents, l’envie d’échapper à la douleur juste quelques minutes étaient plus forte que la peur ou l’orgueil.

Je n’avais tellement pas de dignité qu’ils n’éprouvaient pas le besoin de me parler. Ils savaient très bien que j’allais finir par céder, comme une vache qu’on envoi à l’abattoir en la forçant à passer par un entonnoir.

Ils faisaient durer le plaisir en plus de cela. Cette saleté d’acide était dangereux ils mettaient du temps à l’évacuer alors je me débattais de SAS en SAS pour rester à la surface, attendant qu’ils aient l’amabilité de bien vouloir ouvrir ces putains de portes qui  me séparaient de mon salut temporaire, lentement. Ils devaient s’amuser à me voir me débattre dans ces espaces étroits et brulant de souffrance, où je tournais sur moi-même rongeant mon frein. Après il y avait les trois bip lumineux, tellement lents et la porte suivante s’ouvrait sur un peu plus d’oxygène, enfin après tout ce temps.

Je m’en voulais d’être aussi incapable de conserver toute dignité.

Arrivé dans l’antichambre qui donnait sur la salle de test j’avais déjà tellement envie de tous leur refaire le portrait pour m’avoir fait subir cette humiliation. J’étais au fond, dans l’ombre, ménageant un semblant de suspens dramatique, savourant en silence le bien-être de sentir mon corps à peu près complet. J’aurais voulu que ce silence dure toujours mais je savais que la félicité n’avait qu’un temps, qu’elle n’avait pour but que d’accroitre la souffrance.

-Très bien. 343, est-ce que vous m’entendez ? fit une voix.

Je voulais être absent. S’ils se taisaient tous qui savait, peut-être que pourrais m’endormir ?

-682 en approche, tenez-vous prêts.


Non évidemment.

-Et on peut savoir à quoi vous vous tenez prêt bande d’abrutis ? Vous allez tous crever si je décide de sortir d’ici alors fermez là ça vaut mieux pour vos pauvres petites fesses.

Je m’avançais, sortant de l’ombre. Mieux valait savoir à quoi j’allais avoir à faire. Mais j’étais déjà bouillant de rage. Heureusement l’homme en face de moi ne portait pas de blouse. Sans quoi, il serait déjà mort.
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MessageSujet: Re: Le Dieu et le Démon. [w/SCP-682]   Le Dieu et le Démon. [w/SCP-682] EmptySam 4 Avr - 17:30

Sigma resta debout, sans bouger, et sans voix alors que la porte de laquelle il était entré commença à se sceller fermement et à être sécurisée, presque automatiquement. L'autre porte, quand à elle, faisait communiquer un grognement menaçant, un grognement qui faisait paraître la voix d'un reptile, si un reptile en aurait eu une. Cette voix remplie de colère et de malfaisance s'attaquait directement aux petits chercheurs posé tout en haut, en sécurité. Mais elle fit quand même frémir Sigma. Ces paroles ne venait pas de quelqu'un qui devait être entièrement sain d'esprit, entièrement heureux.

Car, en effet, si Sigma avait l'habitude de connaître les gestes, les pensées et le passé, le présent et éventuellement le futur de ses créations, pour ceux qui n'étaient pas ses créations, c'est à dire les SCPs, ceci était une toute autre histoire. Sigma avait vu le passé et le présent de chacun des SCPs, mais deviner le futur ou percer l'esprit d'un SCP était chose impossible. Et c'est ce qui se passait pour 682... Il ne connaissait quasiment rien, mise à part son passé... Un passé...

Sigma aurait bien sûr aimé profiter de ce dernier instant de paix avant que le lézard n'arrive pour se remémorer le passé de celui-ci, mais encore une fois, l'incarnation d'un corps humain le trahissait. L'utilisation d'un cerveau faisait en sorte qu'il n'arrivait pas à assimiler toutes ses connaissances en même temps, ce qui signifiait qu'il devait faire comme un humain pour se rappeler du passé de 682: lui demander. Mais était-ce chose facile, parler avec une créature féroce?

Alors que Sigma eut cette dernière pensée, la peur prit son pic lorsque la porte s'ouvrit brusquement. La grande créature en sortit, et s'écrasa sur le sol. En même temps, un énorme volume d'acide se déversa dans la salle et se propulsa vers le mur opposé où 343 se trouvait. Celui-ci se retrouva avec une grande quantité d'acide nocif, entourant ses jambes et lui donnant une douleur très féroce. Heureusement, les pouvoirs de Sigma lui permirent alors de protéger ses jambes comme si que l'acide n'était que de l'eau. Le niveau de l'acide devint uniforme dans la salle, remplissant une hauteur de 20 centimètres.

Sigma ne s'attendait pas du tout alors à être choqué par ce qu'il voyait devant lui. Un gigantesque dragon de Komodo, baignant dans de l'acide corrosif, quasiment entièrement décomposée. La créature grognait et râlait dans l'air environnant, de colère et de rage. Elle n'arrivait à peine à bouger, ne serait-ce que lever une petite partie du corps.

Cette vue bouleversa Sigma, qui avait toujours considéré que le reptile avait été meurtrier, mais qui voyait maintenant que les humains pouvaient eux aussi être aussi cruel que lui. Sigma ne croyait pas ce qu'il voyait. Mais qu'avait fait ses enfants? Que s'était-il passé dans ce qu'il avait voulu être un havre de paix pour en arriver à là, à deux entités, l'homme et 682, se détestant mutuellement et voulant la mort de l'autre? Pourquoi?

Sigma ne savait plus quoi penser, alors que la tristesse prit le dessus sur la peur. En tout cas, il était clair qu'il ne devait pas suivre les ordres de ces humains, celui d'exterminer. Sigma était le créateur de l'univers, et non un destructeur. Détruire une créature qui souffrait déjà tant, ceci était insensé, voir idiot. De plus, il ne savait pas qui était responsable de cette violence.

Sigma réfléchit deux secondes, et trouva la réponse: il fallait qu'il parle, qu'il dialogue, avec 682. Connaître ses pensées et son passé en détail, qui lui échappait sans cesse dans son cerveau très lent. 343 devait en savoir plus, sur si cette créature méritait son sort ou non. Malgré que 682 ne venait pas de lui, son univers venait de lui, et Sigma était en charge de régler son univers correctement.

Sigma avança lentement, pas par pas, dans le clapotis des vagues qui étaient formés par l'acide. Il regarda le grand mort-vivant devant lui et racla sa gorge. Sigma, en même temps que son raclement, se remémora alors immédiatement quelque chose de très important sur 682: son prénom, qui lui avait été assigné. Cortex.

Sigma sentit que sa voix était encore roué, donc il racla une deuxième fois sa gorge avant de parler normalement... Il était près, et Sigma espérait que tout allait bien se passer...

-Sal... Hum, enfin... Bonjour. Cor... Cortex. C'est ça? bégaya Sigma dans ses paroles. Et bien... Enchanté. Si on peut dire ça comme ça, vu que... L'on aurait pu se rencontrer dans d'autres circonstances, comme devant un thé froid... Ou chaud, en fonction des goûts, ou...

Il était clair que la tentative de Sigma à faire de l'humour était totalement lamentable.
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MessageSujet: Re: Le Dieu et le Démon. [w/SCP-682]   Le Dieu et le Démon. [w/SCP-682] EmptySam 4 Avr - 22:33

Je m’étais avancé sous la lumière, difficilement. J’étais encore à moitié ouvert, sanguinolent, fumant un peu parce qu’il faisait chaud dans mon corps. J’étais bouillant de rage alors que les restes de l’acide finissaient de s’attaquer à mes chairs. En haut les gardes se taisaient. Ils avaient maintenant la décence de ne pas se la ramener. Malgré tout, cela faisait du bien de retourner une partie de mon intégrité. Mais cela n’avait qu’un temps. La douleur lancinante dans mes pieds qui rendaient mes mouvements douloureux ne manquait pas de me le rappeler.

Ce type n’était pas comme les autres humains cela se voyait. Je n’aurais pas su dire ce qui me faisait dire cela exactement. Il se tenait là les pieds dans l’acide. Il devait surement avoir des bottes spéciales ce tricheur. De toute façon personne n’avait jamais les couilles de venir tremper dans les mêmes eaux que moi, évidemment. C’était plus facile de faire subir cela à autrui, en souriant, comme si ça n’était rien.

J’avais bien envie de le manger, mais il ne portait pas de blouse. En plus de ça, il posait sur moi un drôle de regard. Je voulais savoir ce que ce guignol me voulait. Maintenant qu’il était là, qu’il m’avait sorti de ma torpeur je voulais comprendre. Sans compter que parler avec lui me permettait de gagner un temps précieux avant de retourner ma torture quotidienne. Quoique pour cela, il fallait qu’il évite de me chercher des noises.

Ors tous ceux qui avaient le courage de se rendre ici face à moi, risquant leurs vies, étaient là pour me faire du mal. Ils ne savaient rien faire d’autre que cela.

D’ailleurs il cachait mal sa peur. Je détestais qu’on ais peur de moi. Pourquoi m’avait arraché au désert et à l’inconscience pour avoir peur de moi ? Cela n’avait pas de sens. Et peut-être que si je m’obstinais à répondre un peu aux humains plutôt que de simplement les dévorer c’était pour comprendre ce que je faisais là. Ils m’avaient fait advenir alors qu’attendaient-ils de moi ?

Il me toisait, mal à l’aise et maladroit. J’avais le temps d’attendre qu’il se décide à parler, pendant que la douleur s’amenuisait lentement.

-Sal... Hum, enfin... Bonjour. Cor... Cortex. C'est ça? bégaya Sigma dans ses paroles. Et bien... Enchanté. Si on peut dire ça comme ça, vu que... L'on aurait pu se rencontrer dans d'autres circonstances, comme devant un thé froid... Ou chaud, en fonction des goûts, ou...

Je restais coi une seconde. Sérieusement qu’est ce que c’était que ce bordel? Un piège? Il se moquait de moi. Mon premier réflexe après cette surprise fut d’éclater d’un rire glacé et sans joie. Lui même avait l’air tellement peu convaincu de ce qu’il disait. Il serait facile de réduire au silence juste avec des mots.

- Je suis pas enchanté du tout. Qu’est ce tu veux pourquoi tu m’as fait sortir de ma cellule ? Pour me proposer du thé non mais je rêve ?! T’as cru qu’on était où ici ? A la cafet ? Ici, c’est une salle de torture réveille toi. Si t’as ne serait-ce qu'une once de courage, retire tes bottes et redescends sur terre.

Je m’avançais, ne lui laissant pas le temps de réagir. Je bougeais tellement plus vite quand presque tous mes muscles étaient au rendez-vous sur les os correspondants, même si tout marchait un peu de travers, même si j’étais pas encore complètement rétablit.

-Regarde toi ! T’es ridicule. Évite de te faire dessus, on sait pas ce que ça va faire avec l’acide.

Une idée s’empara de moi, irrésistiblement tentatrice, alors ma bouche difforme se fendit d’un sourire.

-Tu veux du  thé ? Tiens en voilà !

Joignant le geste à la parole je mis un grand coup de patte dans le sol, faisant trembler les murs. L’acide gicla en l’air dans sa direction. Ils avaient voulu en laisser un peu, histoire de me faire bien sentir qu’ils étaient les maîtres à bord. Celui-là allait en faire les frais. Il serait brûlé. C’était tellement loin d’être juste, mais c’était déjà une petite satisfaction que cet acide fait pour moi rencontre la peau d’un être humain. Que l’un d’eux sache ce que cela faisait, juste une fois, juste un peu.
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MessageSujet: Re: Le Dieu et le Démon. [w/SCP-682]   Le Dieu et le Démon. [w/SCP-682] EmptyDim 5 Avr - 13:29

Sigma était définitivement perdu dans ses paroles: il ne savait pas du tout de quoi parler à Cortex. Une peur d'un côté des entités paranormales expliquait cela, mais celle-ci était une peur qui ne dominait pas. Sigma avait surtout peur des interactions avec les habitants de son univers. Il l'avait vu avec Miranda Smith, interagir avec des personnes était toujours compliqué lorsque l'on en avait pas l'habitude. Alors si en plus de cela il devait parler à un lézard très agressif, cela n'allait pas fonctionner correctement.

Et malheureusement, les craintes de Sigma étaient justifiés. Parler à un lézard pouvant se régénérer et étant mortel n'était pas chose facile, même pour le créateur de l'univers.

- Je suis pas enchanté du tout. Qu’est ce tu veux pourquoi tu m’as fait sortir de ma cellule ? Pour me proposer du thé non mais je rêve ?! T’as cru qu’on était où ici ? A la cafet ? Ici, c’est une salle de torture réveille toi. Si t’as ne serait-ce qu'une once de courage, retire tes bottes et redescends sur terre.

Pour être franc, Sigma aurait pu s'en passer de ce que Cortex venait de dire. Sigma ressentait tout mais alors sauf ne serait-ce qu'un petit peu de respect venant de 682. Il était énervé, cela pouvait être compréhensible étant donné tout ce qui lui était arrivé, mais qu'avait fait Sigma dans tous ça? Il avait essayé de mettre de l'ambiance en disant qu'ils auraient put se rencontrer dans d'autres circonstances, et tout de suite le reptile s'est énervé en prenant ça au sérieux.

La partie qui fit tout de même un peu rire Sigma fut cette dernière phrase: cette histoire de bottes. Cortex semblait alors penser que Sigma était un humain? Et qu'il mettait des bottes pour se protéger de l'acide? Mais non. Sigma ne portait pas de bottes, et était encore moins un humain. Peut-être le fait que Cortex croyait que Sigma était un humain prouvait son comportement abominable?

-Regarde toi ! T’es ridicule. Évite de te faire dessus, on sait pas ce que ça va faire avec l’acide.

Étant donné tout ce qui avait été dit par 682, Sigma ne pouvait que s'attendre à prendre une douche.

-Tu veux du  thé ? Tiens en voilà !

Il fallut que le lézard écrase le sol avec ne serait-ce qu'une de ses pattes pour que Sigma se reçoive plusieurs gouttes d'acide nocif. Sigma voulu tout d'abord s'écarter, mais les gouttes avaient déjà atteint son visage. Au tout début, Sigma pouvait ressentir une brûlure plutôt forte le toucher, mais cela fut que pendant une fraction de seconde, après laquelle il resta sur place, tout en essuyant son corps de toutes ces gouttes d'acides.

L'humeur de Sigma commença alors à changer. Il passa de la tristesse et de l'inquiétude à la suspicion et une forme de colère. Sigma n'était pas mort ni blessé, mais Cortex avait eu l'intention délibérée de le blesser. Et cela, mais alors cela, cela n'était pas supportable par Sigma. Cortex l'avait manqué de respect et avait voulu le blesser, alors qu'il n'était responsable en rien de son sort. Sigma n'avait même pas eu l'intention de le blesser lui même, car sinon il l'aurait fait depuis longtemps. Il était clair que Sigma devait maintenant siffler la récréation, et reprendre un air sérieux avec cette bestiole.

Sigma secoua ses mains humides d'acide dangereux, et quelques goutes tombèrent dans le "lac" sur le sol. Il dirigea ensuite son regard vers la créature, mais cette fois-ci un regard rempli de menaces.

-Hmm... Je craint que l'on s'est très mal compris Cortex, donc tu as intérêt à bien m'écouter avant de faire n'importe quoi, je ne rigole pas...

Sigma fit une pause pour réfléchir à ce qu'il allait dire, tout en continuant à secouer ses mains, avant de reprendre.

-Excuse-moi, mais déjà, c'est toi qui dois ouvrir les yeux, Cortex.

-Primo, je ne porte pas de bottes, et je trouve ça très désagréable qu'on essaye de me blesser ou de me tuer, donc abandonne cet aspect là...

-Secundo, on aurait put se rencontrer dans d'autres circonstances, comme devant une tasse de thé, voilà ce que je disais, donc écoute mieux la prochaine fois avant de me balancer de l'acide, même si de toute façon j'en serait pas mort...

-Tertio, crois-tu que j'aime bien que l'on me dérange, tout ça parce que quelqu'un s'amuse à tuer des humains et à être hostile à toutes formes de vies? Bien sûr, ça peut être compréhensible, et c'est pour ça que je me suis abstenu à te tuer ou te torturer sans aucune raison valable et que j'ai voulu te parler calmement. Sauf que quand je vois que l'on me balance de l'acide dessus, je ne sais plus si je dois avoir pitié ou non...


Les yeux sévères de Sigma se remplirent de colère, malgré qu'il garda le ton de sa voix calme.

-Écoute moi bien, et ouvre grand tes cellules auditives. Je ne suis pas venu du tout pour être hostile. Je dois t'avouer que l'on m'a amené ici contre mon gré, mais vu que l'on est là, autant parler, non? Sache aussi que, pour cette fois ci, je t'épargne cet acte hostile, mais je serait beaucoup moins tolérant si tu le refais. Ne doute jamais des pouvoirs que je possède, que j’utiliserai pas si tout se passe bien, évidemment...
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MessageSujet: Re: Le Dieu et le Démon. [w/SCP-682]   Le Dieu et le Démon. [w/SCP-682] EmptyDim 5 Avr - 16:20

Je croyais avoir le dessus, je ne me posais pas de question. Pour moi, c’était une évidence que l’acide allait le transpercer et qu’ils allaient le sortir de là en urgence avant que les goulettes ne lui mangent la moitié du visage.  Au lieu de cela, il s’essuyait tranquillement alors que ses yeux s’allumaient de colère. Oh la la mais c’était qu’il devenait méchant le petit humain… Je me demandais à quoi ils l’avaient dopé pour éviter qu’il ne craigne l’acide. Ils avaient prévu que je m’en servirais pour lui faire du mal sans doute.  Ils avaient toujours une longueur d’avance. Quoique je fasse j’étais toujours bloqué.
Maintenant il avait vraiment l’air pas content du tout. J’aurais bien eu envie de le balayer d’un coup de pate, mais apparemment les choses promettaient d’être plus compliquées que prévu. Caresser l’espoir qu’un jour l’un d’entre eux comprendrait ce qu’ils m’avaient fait était vain. Tout ce que j’entreprenais était vain. Tout ce que je pouvais faire était prendre mon mal en patience et gagner du temps avant qu’ils ne remplissent la salle à nouveau. Pour cela, je devais tenter de me calmer. Même si on air ridicule me donnait envie de l’avaler tout cru.

-Hmm... Je crains que l'on s'est très mal compris Cortex, donc tu as intérêt à bien m'écouter avant de faire n'importe quoi, je ne rigole pas...

Je ne pu pas retenir le rire froid qui s’échappa de ma gorge. Il avait beau résisté à l’acide, il n’était pas pour autant rassuré. En tout cas il ne me faisait pas peur. De toute façon, je ne voyais pas vraiment ce que je pourrais craindre qui ne soit déjà arrivé. Apparemment il était même incapable de dire un mot vulgaire. Il ne s’en prendrait pas à lui facilement s’il évitait de lui refaire le portrait.

-Excuse-moi, mais déjà, c'est toi qui dois ouvrir les yeux, Cortex, poursuivit-il toujours aussi nerveux.

-Ils sont bien ouverts pourtant, répondis-je un brin cassant.

Je n’aimais pas ce guignol mais je voulais quand-même entendre la suite. Depuis tout à l’heure après tout il ne m’avait encore rien demandé et plus le temps passait, plus je me demandais ce qu’il foutait là, en face de moi. Il ne s’agissait évidemment pas de prendre le thé.

-Primo, je ne porte pas de bottes, et je trouve ça très désagréable qu'on essaye de me blesser ou de me tuer, donc abandonne cet aspect là...


Pas de bottes oui ça je l’avais compris. Ils avaient du trouver un autre moyen. Je me mis à l’observer avec plus d’attention. La suite de son discours comportait quelque chose d’illogique. Blesser ça n’était pas fait pour être agréable. Même pour un humain, il avait l’air d’avoir un sacré grain.

-C’est ta présence qui est désagréable, rétorquais-je, mais je ne fis pas un geste, un primo annonçait sans doute un secondo et un tercio. Sa façon d’essayer de se rendre impressionnant sans y arriver m’amusait de plus en plus et cela avait le mérite de calmer momentanément ma rage.

-Secundo, on aurait put se rencontrer dans d'autres circonstances, comme devant une tasse de thé, voilà ce que je disais, donc écoute mieux la prochaine fois avant de me balancer de l'acide, même si de toute façon j'en serais pas mort...

Oui bon bon d’accord j’avais bien compris ça. J’avais juste trouvé sa remarqué déplacée c’était tout. On allait pas voir un type avec un cancer en phase terminal, qui souffrait le martyr en lui disant « Oh bonjour quelle belle journée » question de décence. Je m’approchais un peu pour le flairer de plus près. Plus le temps passait et plus je me disais que quelque chose clochait, ou m’avait échappé. Tout cela ne respirait pas franchement l’humanité à y regarder de plus près.

-Tertio, crois-tu que j'aime bien que l'on me dérange, tout ça parce que quelqu'un s'amuse à tuer des humains et à être hostile à toutes formes de vies? Bien sûr, ça peut être compréhensible, et c'est pour ça que je me suis abstenu à te tuer ou te torturer sans aucune raison valable et que j'ai voulu te parler calmement. Sauf que quand je vois que l'on me balance de l'acide dessus, je ne sais plus si je dois avoir pitié ou non...

Alors là j’étais surpris. « Compréhensible ? » il avait dit que mon comportement pouvait être compréhensible ? Est-ce que j’avais bien entendu ? C’était bien la première fois que quelqu’un disait une chose pareille et cela faisait drôle à entendre. L’autre truc vraiment très surprenant c’était que ce petit bout d’humain qui ne lui arrivait pour ainsi dire, même pas aux genoux pensait qu’il pouvait vraiment lui faire du mal. Encore une fois je n’arrivais pas vraiment à avoir peur de lui, je craignais beaucoup plus qu’ils ouvrent les vannes mais une telle idée était tout de même digne d’intérêt.

-J’ai jamais voulu de ta pitié, répliquais-je et j’allais ajouter quelque chose mais il poursuivit.

-Écoute moi bien, et ouvre grand tes cellules auditives. Je ne suis pas venu du tout pour être hostile. Je dois t'avouer que l'on m'a amené ici contre mon gré, mais vu que l'on est là, autant parler, non? Sache aussi que, pour cette fois ci, je t'épargne cet acte hostile, mais je serais beaucoup moins tolérant si tu le refais. Ne doute jamais des pouvoirs que je possède, que j’utiliserais pas si tout se passe bien, évidemment...


« Contre mon gré. » Ces trois mots achevèrent de mettre de l’ordre ma tête. Je m’approchais encore malgré la brûlure de l’acide et je fis le tour de lui, avec rapidité et fluidité pour mieux le voir, sous tous les angles, je le reniflais aussi avidement. Évidement. C’était logique. 343 c’était un numéro trop court pour un Class-D, quand aux chercheurs ils avaient des noms en général. Ce qui voulait dire que ce n’était pas humain en face de moi mais plutôt un de mes compagnons de galère. Alors là… ils ne manquaient vraiment pas de culot. Je replaçais face à lui, très près.

- Ça fait bien cinq minutes que tu bavasses et tu m’as toujours pas dit ce que tu foutais là. J’en déduis que t’es pas ici pour compter fleurette, ni boire du thé mais pour m’éliminer.  Ben oui…y’a pas trente six raisons qui poussent la fondation à mettre deux SCP dangereux en présence. Et comme t’as l’air de te prendre pour un dur….

Je me remis à tourner autour de lui, parce que je voulais donner du poids à mes propos.

- Ou alors… c’est de toi dont ils veulent se débarrasser. T’as pas l’air très rassuré, t’as pensé à cette option ? Que le SCP te mette en face du grand méchant 682 en te faisant croire que tu peux avoir le dessus alors qu’en fait, ils cherchent qu’une chose, que tu m’énerves, et que je te gobe comme un œuf à la coque ?


Je me replaçais face à lui.

-C’est pas pour te miner le moral… mais cette deuxième option me parait plus plausible.  Mais tu sais quoi ? T’as de la chance. J’ai aucune envie d’être utile à ces enfoirés en blouse blanche.

Je relevais les yeux. Je ne les voyais pas mais je supposais qu’ils étaient là.

-Vous entendez ça bande d’abrutis ! Je le boufferais pas ! C’est bon on remballe, échec du test tout ce que vous voulez!

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MessageSujet: Re: Le Dieu et le Démon. [w/SCP-682]   Le Dieu et le Démon. [w/SCP-682] EmptyLun 6 Avr - 14:49

Alors que Sigma énonçait son long discours de discipline à 682, il commença à sentir que ce dernier ne le prenait pas du tout au sérieux. Cortex s'amusait à placer des remarques et des phrases au beau milieu de son discours, chose que Sigma pouvait tout sauf supporter. Ce lézard se croyait-il vraiment drôle? Sigma ne le savait pas mais il était clair que, autant dans la démarche de Cortex que dans son visage, il n'était pas du tout impressionné par ce que que Sigma disais...

Le manque de respect... Quelque chose que Dieu ne pouvait pas supporter... Il était le créateur de l'Univers bon sang! Il avait passé toutes ces centaines de millions d'années à améliorer sans cesse l'Univers, et à être seul... Pour au final se retrouver avec un Truc qui n'était pas de sa création? Un "bug informatique", qui lui manquait de respect? Comment Sigma pouvait-il supporter ça? Qu'avait-il fait de mal pour avoir une chose qu'il n'avait jamais demandé à être créer?

Sigma était triste, en colère, et avait peur. Comment se sortir de cette situation, la situation où une créature qu'il n'avait pas créer le harcelait sans cesse? La violence? Contraire à l'esprit de Sigma, qui refusait le plus possible la violence, même s'il devait l'utiliser pour se défendre. La raison? Raisonner Cortex?

Raisonner Cortex était-il possible? Une idée qui aurait semblé folle pour un humain, mais Sigma n'était pas un humain. Il se posa sérieusement cette question. Au lieu de se débarrasser violemment de Cortex, comme on l'avait ordonné, peut être pouvait t'il le raisonner, non seulement pour qu'il ai plus de respect envers Dieu, mais qu'il arrête définitivement ses actes hostiles? Défi impossible. Sauf qu'impossible n'était pas dans le vocabulaire de Sigma.

Sigma finit alors son discours et ses pensées sur ce sujet, quand Cortex lui répondit en plusieurs points... Sigma ne rigolait plus. Il fallait faire quelque chose pour Cortex.

-Ça fait bien cinq minutes que tu bavasses et tu m’as toujours pas dit ce que tu foutais là. J’en déduis que t’es pas ici pour compter fleurette, ni boire du thé mais pour m’éliminer.  Ben oui…y’a pas trente six raisons qui poussent la fondation à mettre deux SCP dangereux en présence. Et comme t’as l’air de te prendre pour un dur….

Sigma? Sigma avoir l'air de se prendre pour un dur? Voyons, qui parle? Le lézard qui a attaqué plein de personnes et qui a été vulgaire envers lui, Non mais! Et après, c'était Sigma qui se prenait pour un dur? N'importe quoi! Sigma voulait tout sauf être un dur, s'il avait répliqué avec énervement à Cortex, c'était parce qu'il avait sifflé sa récréation, et non pas parce qu'il se prenait pour "un dur". De plus, Sigma ne faisait pas partie des "SCP dangereux" qu'il mentionnait. Le fait qu'il était de catégorie "sûr", il devait le mentionner...

-Ou alors… c’est de toi dont ils veulent se débarrasser. T’as pas l’air très rassuré, t’as pensé à cette option ? Que le SCP te mette en face du grand méchant 682 en te faisant croire que tu peux avoir le dessus alors qu’en fait, ils cherchent qu’une chose, que tu m’énerves, et que je te gobe comme un œuf à la coque ?

La simple réponse de Sigma fut un petit sourire aux coins des lèvres, un signe d'amusement. Et ben... Cela se voyait que Cortex tentait de manipuler l'esprit de Sigma, mais ce dernier ne se faisait pas avoir. Sigma était convaincu de ne pas être considéré hostile à la Fondation, et cela parce qu'il était de catégorie sûr et parce qu'il ne s'amusait pas à faire son "sérial killer" à tous le personnel de la Fondation. Et face à la dernière partie de la dernière phrase de 682, Sigma ne pouvait que chuchoter une chose, chuchotement dont il ne savait pas si Cortex avait entendu.

-Et que se passe t'il si "l’œuf à la coque" peut pas être mangé?

-C’est pas pour te miner le moral… mais cette deuxième option me parait plus plausible.  Mais tu sais quoi ? T’as de la chance. J’ai aucune envie d’être utile à ces enfoirés en blouse blanche.

*Ben si c'est pour me miner le moral* pensa Sigma en toute discrétion.

La haine de Cortex à la Fondation était quelque chose que Sigma pouvait comprendre qu'à moitié. D'accord, la Fondation l'avait plongé dans l'acide, mais pourquoi l'avait t'il capturé pour le mettre dans de l'acide dès le départ? Pensaient-il que 682 était dangereux? Etait-il réellement dangereux? En gros, qui avait démarré le cercle vicieux, la Fondation ou Cortex?

Sigma observa Cortex en train de grogner lourdement vers le haut de la pièce, où les chercheurs se tenaient. Leurs réactions n'étaient pas dévoilé, le micro se contentait uniquement d'émettre des grésillement dans le microphone de la pièce. Il semblait que Sigma devait clarifier certaines choses sur lui et que les chercheurs n'allait pas le faire.

- Aussi étrange que cela puisse paraître, je suis de catégorie "sûr", Cortex, et en tant qu'humanoïde de catégorie "sûr" et en tant que Di... Euh, que créa... Euh, que... Que...

Sigma hésita quelques secondes, tout en se lamentant de ce qu'il venait de dire. Il avait failli dire à Cortex qu'il était le créateur de l'Univers! Il ne fallait pas le dire! Il aurait risqué beaucoup de choses sur s'il l'avait dit!

- ...En tant qu'humanoïde ayant le droit d'accès à beaucoup d'informations, j'ai remarqué que je n'étais pas sur la liste des SCP à exterminer. Je n'ai jamais tué un être humain, je n'ai jamais été violent à un être humain, et je me suis contenté de leur parler normalement. La question est: pourquoi voudrait-on me tuer?

Sigma fit une petite pause, avant de reprendre.

- Donc, Cortex, comme je disais, vu que j'ai été amené ici contre mon gré, autant parler comme le ferait n'importe qui. Je sais très bien que tu n'as jamais voulu coopérer avec la Fondation, justement à cause de ce bain d'acide qu'elle t'offre tous les jours... Mais... Qu'est-ce qui s'est passé pour que la Fondation soit si cruelle envers toi, et inversement?

Cette question risquait de heurter sensiblement Cortex, mais Sigma devait le savoir. Absolument.
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MessageSujet: Re: Le Dieu et le Démon. [w/SCP-682]   Le Dieu et le Démon. [w/SCP-682] EmptyMar 7 Avr - 11:56

Je ne cherchais pas à embrouiller son esprit. Je me demandais vraiment ce qu’il faisait là. Et je me disais sincèrement que peut-être ils voulaient se débarrasser de lui en m’utilisant comme arme. Je savais bien que parfois ils discutaient la possibilité de m’utiliser à des fins d’arme de destruction, le problème étant que je refusais bien évidemment de faire ce qu’ils attendaient de moi. Mais là, aucun problème. Il avait forme humaine, ils s’attendaient donc a ce que je perde mon sang froid et à ce que je m’en prenne à lui. Sauf que je n’avais bien évidemment aucune envie de leur faciliter la vie.
Ceci dit ce type mal à l’aise, comme toute présence à mes côtés m’agaçait prodigieusement donc il allait falloir que je sois prudent. Apparemment, il pensait toujours pouvoir avoir le dessus sur moi. Grand bien lui fasse. Peut-être que c’était vrai après tout, je n’en savais rien. Mais j’en doutais. Car si on nous avait mis en présence c’était pour qu’on s’entredétruise. Ors il ne levait pas le petit doigt contre moi. Ce qui voulait dire qu’il avait peur de ne pas pouvoir me faire face.

- Aussi étrange que cela puisse paraître, je suis de catégorie "sûr", Cortex, et en tant qu'humanoïde de catégorie "sûr" et en tant que Di... Euh, que créa... Euh, que... Que...

J’eus encore un rire glacé.

-Oula oula calme toi mon vieux ! Je te fais perdre ton latin on dirait.


Il sembla se reprendre malgré tout.

- ...En tant qu'humanoïde ayant le droit d'accès à beaucoup d'informations, j'ai remarqué que je n'étais pas sur la liste des SCP à exterminer. Je n'ai jamais tué un être humain, je n'ai jamais été violent à un être humain, et je me suis contenté de leur parler normalement. La question est: pourquoi voudrait-on me tuer?


J’haussais ce qui me servait présentement d’épaule. C’est qu’il se prenait pas pour n’importe qui celui-là. Genre il avait accès à des informations. Croyait-il…. C’est presque beau cette naïveté après tout.

-Parce que si tu veux vraiment me tenir tête, tu es dangereux. Le fait que tu puisses leur nuire leur suffit. Qui te dis qu’ils te font vraiment confiance ? C’est pas trop dans leur style ça.


Cette fois, il ne se laissa pas démonter et poursuivit, semblant avoir retrouver le cours de ses pensées. Je préférais quand il ne s’écrasait pas besoin moi. Quand il ne bégayait pas. Apparemment il avait manqué de dire un truc qu’il voulait me cacher. Mais après tout, j’en avais rien à foutre de sa vie, je voulais juste savoir ce qu’il foutait là, en face de moi.

- Donc, Cortex, comme je disais, vu que j'ai été amené ici contre mon gré, autant parler comme le ferait n'importe qui. Je sais très bien que tu n'as jamais voulu coopérer avec la Fondation, justement à cause de ce bain d'acide qu'elle t'offre tous les jours... Mais... Qu'est-ce qui s'est passé pour que la Fondation soit si cruelle envers toi, et inversement?

Je me mis à réfléchir avec intensité. Pourquoi me posait-il toutes ces questions ? Pourquoi estimait-il que la fondation était cruelle avec moi ? C’était bien le premier à me tenir ce discours, même s’il avait raison. A nouveau j’eus cette drôle de sensation sans vraiment pouvoir comprendre de quoi il s’agissait ni pouvoir la caractériser. A nouveau je fis le tour de mon interlocuteur, je rodais autour de lui mais mes sens ne m’apportaient pas d’autre réponse. Ils se contentèrent de me rappeler que j’avais toujours les pieds dans l’acide, et que j’avais mal. En tout cas. Je n’avais aucune envie de répondre à sa question. Je n’aimais pas reparler de tout cela, de comment j’étais né. Je n’aimais pas y penser.

- Tu es bien naïf… Je ne sais pas qui tu es, mais ils peuvent très bien te laisser voir uniquement ce qu’ils veulent. Franchement si tu leur fais confiance, tu es un idiot fini.

Je fis encore un tour, pour me donner le temps de réfléchir.

-Mais peut-être que je me trompe et que c’est bien toi qui doit m’éliminer. Dans ce cas passe à l’action, fais pas ta fiote. Pourquoi tu poses toutes ces questions hein ? En quoi ça t’intéresse ? Blablater c'est pas mon truc. Fais le boulot et casse toi. C’est pas compliqué si ?

Je me plaçais face à lui. Étonnamment je n’avais pas peur. J’étais surpris de ne pas avoir peur. Quand la fondation cherchait à se débarrasser de moi je me battais griffes et ongle pour rester vivant.  Mais au fond, finir de sa main à lui ne me dérangeait presque pas. J’avais l’impression qu’il ferait ça proprement, sans explosion nucléaire, sans fioritures. Je ne savais pas d'où me venait une idée pareille, que pour une fois on pourrait m'épargner un peu de peine, mais elle me plaisait. Si je pouvais juste disparaître comme ça, je disais pas non. En réalité si j’avais un peu peur. Mais bon… si je suis mort plus de conscience. Plus de conscience plus de problème. En même temps, tout cela était lointain, je doutais vraiment qu’il allait le faire.  La mort en temps qu’idée était presque plaisante. La mort comme réalité c’était autre chose. Mais maintenant que j’en étais là, à jouer avec son courage, je me rendais compte que mourir n’était pas vraiment une si mauvaise chose.

Au fond, sa lâcheté me mettait doucement en colère à nouveau.

-Ben quoi allez ? Qu’est ce que t’attends hein ? T’as la trouille ?
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MessageSujet: Re: Le Dieu et le Démon. [w/SCP-682]   Le Dieu et le Démon. [w/SCP-682] EmptyJeu 9 Avr - 17:03

Alors que Sigma finit de parler, il commença à penser sur ce qu'avait dit 682 après la question qu'il avait posé, c'est à dire pourquoi voudrait-on le tuer. Il était clair comme de l'eau de roche, et 682 était justement connu pour ça, que Cortex ne partageait rien du tout avec la Fondation et n'y faisait pas confiance, et pensait donc que les autres entités étaient totalement folles d'être ne serait-ce qu'un peu d'accord avec la Fondation. Bien sûr, Cortex était dans l'erreur, mais que pouvait-il penser d'autre étant donné sa triste situation?

Sigma regarda Cortex avec une pitié, que ce dernier avait annoncé plus tôt qu'il en avait jamais voulu. Mais Sigma s'en fichait, il avait tout de même pitié de Cortex, qui se contentait de gigoter dans l'acide autour de lui. Sigma lui avait demandé quel était le Cortex d'avant la Fondation, mais il se contenta d'omettre ce sujet-là et de passer, avec la parole, à l'offensive. Une offensive qui commençait sérieusement à agacer Sigma, qui tentait vainement de l'aider.

-Tu es bien naïf… Je ne sais pas qui tu es, mais ils peuvent très bien te laisser voir uniquement ce qu’ils veulent. Franchement si tu leur fais confiance, tu es un idiot fini.

Contrairement à ce que tout ce que pouvait penser Cortex, Sigma connaissait déjà la Fondation lorsqu'il avait été récupéré. Il connaissait déjà toutes les intentions de la Fondation lorsqu'elle avait décidé de l'embarquer au Groenland. Il savait bien sûr qu'ils allaient le considérer comme un humanoïde paranormal. Sigma était tout sauf naïf de la Fondation. Et de toute façon, comment pouvait-il faire entièrement confiance à une compagnie se prenant pour la police de l'Univers, tout en utilisant des méthodes plus qu'inhumaines pour arriver à ses fins, notamment par l'intermédiaire des Class D? Et si ce n'était pas la Fondation à qui il pouvait faire confiance, à qui pouvait-il faire confiance alors?

Au final, qui est-ce qui était digne d'avoir la confiance de Dieu? Y avait-il quelqu'un?

...

Non. Personne n'était digne d'avoir la confiance de Dieu dans la Fondation. Et surtout pas 682. Et bien, que Dieu ne fasse confiance à personne alors. Au moins, comme disait Cortex, il n'allait pas être un idiot fini dans ce cas-là...

-Mais peut-être que je me trompe et que c’est bien toi qui doit m’éliminer. Dans ce cas passe à l’action, fais pas ta fiote. Pourquoi tu poses toutes ces questions hein ? En quoi ça t’intéresse ? Blablater c'est pas mon truc. Fais le boulot et casse toi. C’est pas compliqué si ?

Au tout début, Sigma pensait que Cortex était uniquement en train de rire, et qu'il ne pensait pas ce qu'il disait. Cortex semblait juste vouloir provoquer Sigma pour qu'il commence à le blesser, et pour qu'ensuite Cortex puisse dire que Sigma était réellement dangereux, et que la Fondation le détestait, pour ensuite faire rentrer Sigma en dépression à cause de cela, dû à la culpabilité qu'il aurait subi. Mais Sigma n'allait pas se faire manipuler comme ça par Cortex! Il allait continuer à lui parler sans céder à ses tentations! Sigma était sûr que ce n'était pas ce que voulait Cortex, qu'il le tue!

Sigma resta alors planté au sol, et continua à regarder Cortex, sans montrer d'expression du visage, mais Cortex céda vite fait.

-Ben quoi allez ? Qu’est ce que t’attends hein ? T’as la trouille ?

Non! Il était impossible! Sigma était créateur, non pas destructeur! Sigma n'allait pas être coupable d'une torture ou d'un meurtre! Sigma n'allait pas être manipulé par Cortex! Sigma refusait absolument de céder aux tentations de Cortex! Il n'allait pas le tuer alors qu'il ne le voulait pas! Il ne le voulait pas. Il ne le voulait pas! Voulait pas! Voulait pas... Voulait pas... Pas...

Non... Non... Non... Oh non... Non... Non, c'était impossible, non? Non! Impossible, non!

Sigma s'écroula alors doucement à genou, par terre, alors qu'il réalisa la vérité. Il le voulait... Cortex le voulait. Cortex voulait réellement qu'on le tue, il n'avait pas blagué. Cela était pourtant clair. Toutes ces années de souffrance qu'il avait enduré, à être plongé dans une série d'acides, plus nocifs que d'autres. Sans pouvoir jouer, sans pouvoir parler à quelqu'un d'autre, sans pouvoir dormir, manger ou boire. Sans pouvoir vivre ou avoir des rêves, dans une vie répétitive, triste et monotone. Pleine de souffrance, peut-être même de remords, de regret, de colère, et pire encore...

Pourquoi Sigma ne l'avait pas constaté beaucoup plus tôt? Cette créature n'était pas du tout heureuse dans sa vie. Elle était que souffrance, fatigue, dépression et tristesse. Cette créature en avait assez de la vie. Si elle était si désagréable avec les hommes, c'était parce qu'elle n'avait jamais souhaité vivre dans ces conditions.

Sigma détestait cette idée, retirer la vie d'un individu. Mais il ne pouvait pas non plus laisser cette créature sans espoir. Il devait y avoir une alternative, sûrement! Cette créature ne pouvait pas mourir dans ces conditions, il devait y avoir autre chose. La mort ne devait pas arriver tout de suite pour cette créature! Il devait y avoir autre chose que la mort, qui pouvait fournir de l'espoir à cette créature?

Autre chose...

La Fondation était responsable du sort de Cortex, car elle le détestait, autant que lui... La réconciliation devait être une autre option que la mort. Il était impossible qu'il n'y ai que la mort! Sigma devait trouver une solution. Cette solution était de tout d'abord raisonner Cortex et la Fondation, de les réconcilier, et tout allait cesser. Sigma était persuadé qu'il allait réussir, ou au moins tenter pendant qu'il existait toujours...

Au tout début, Sigma avait pensé qu'il aurait été entièrement opposé à ceux qui n'étaient pas de sa création, mais peut-être ceux qui n'étaient pas de sa création était uniquement un dérivé de ses créations? En tout cas, il était clair que Sigma n'allait plus s'opposer tant que ça aux entités qu'ils n'avaient pas créer. Sigma en avait assez de se battre contre les habitants de son univers, que ce soit Fondation ou Cortex, qui venaient ou non de lui. C'était pour eux qu'il devait se battre.

-Cortex... Je suis désolé, mais je ne te tuerais pas. Tu mérite mieux que la mort. Les bains d'acides, la répression des humains, tu ne l'as jamais demandé ça... Je suis sûr qu'il y a une autre alternative que la mort, pour que tu vive heureux. Crois-moi, que tu le veuille ou non, je me battrais désormais pour que tu vive heureux sans que tu ai besoin de la mort. Mais je pourrais pas le faire tout seul, il faudrait que tu t'aide toi aussi...

Sigma alors commença à se relever, et à avoir une lueur d'espoir dans les yeux, tout en regardant attentivement Cortex.

-Je vais les raisonner. Je vais raisonner la Fondation, et te raisonner toi aussi. Cela fait trop longtemps que vous vous battez, vous deux, au détriment de ta vie et de ta joie. Je suis là pour arrêter cela, et définitivement. Pour arrêter tes bains d'acides, et que tu commence à vivre...

Sigma se téléporta alors, d'un coup sec, en face et à deux mètres du visage de Cortex. Une première proposition allait lui être faite par Sigma. En effet, Sigma venait tout juste de penser à quelque chose, pour aider Cortex en un tout premier temps.

-Je ne peux pas garantir que je vais te délivrer de ta colère et de celle de la Fondation, et par conséquent de tes bains d'acides. Mais je peut faire quelque chose pour toi maintenant. La douleur a rongé ton esprit à présent. Mais je peut faire en sorte qu'elle ne le fasse plus. Grâce à moi, tu pourra désormais ignorer la douleur commise par l'acide. Malheureusement, elle gardera ses propriétés chimiques, celles qui rongent tes muscles, mais tu pourras plus ressentir ce processus douloureux qui t'empêchent... D'apprécier le sommeil et le domaine des songes. Qu'en pense-tu?
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MessageSujet: Re: Le Dieu et le Démon. [w/SCP-682]   Le Dieu et le Démon. [w/SCP-682] EmptyJeu 9 Avr - 22:16

C’était le moment de vérité. Allait-il avoir les couilles de s’en prendre à moi ? Plus le temps passait et plus, secrètement, en arrière de moi je l’espérais. Je ne savais pas vraiment si je voulais mourir. Disons que je ne m’opposais pas à mourir comme ça, maintenant, de sa main a lui. Après tout, il faudrait bien que ce cauchemar ait une fin puisque je ne pouvais rien espérer de mieux. Cette fin là me convenait bien. Ce type était le premier que je rencontrais qui n’essayait pas de me nuire. C’était une conclusion acceptable.

Mais il restait là à me regarder alors que son visage se décomposait. Il comprenait lentement que j’étais vraiment sérieux, que ça n’était pas simplement de la provocation. Effectivement avec la même surprise, je m’apercevais lentement que je l’étais. Je ne plaisantais pas. S’il pouvait m’achever ici et maintenant cela me convenait.

Jamais constat ne m’avait d’avantage effrayé.

Je reculais un peu et baissait la tête. Si jamais il se décidait, je ne voulais juste pas voir ça de front. Mais il n’avait pas l’air enclin à me faire du mal et tout à coup je ne savais plus si je devais m’en réjouir ou être fou de rage contre lui. Je ne savais plus. Je devais bien admettre que j’étais plus en colère que content. Oui j’étais en colère. Que quelqu’un ait les couilles de m’achever proprement, de détruire cette abomination que j’étais. Voilà qui aurait été juste. Voilà qui aurait eu un sens. Contrairement à tout le reste.

Et maintenant il m’avait vu faiblir. Tout le SCP m’avait vu consentir à être achevé. J’avais honte. Assez honte pour ne pas essayer de balayer cet énergumène devant moi sans attendre de savoir ce qu’il trouvait à répondre à cela.

-Cortex... Je suis désolé, mais je ne te tuerais pas. Tu mérites mieux que la mort. Les bains d'acides, la répression des humains, tu ne l'as jamais demandé ça... Je suis sûr qu'il y a une autre alternative que la mort, pour que tu vive heureux. Crois-moi, que tu le veuille ou non, je me battrais désormais pour que tu vive heureux sans que tu ai besoin de la mort. Mais je pourrais pas le faire tout seul, il faudrait que tu t'aide toi aussi...

Décidément quelle couille molle celui-là.  Quelle. Couille. Molle. Il était complètement déconnecté. Il n’y avait rien que je méritais. Et il n’y avait pas d’alternative parce que j’étais dangereux, j’étais une arme, un monstre. A l’entendre dire le contraire, tout à coup, je comprenais pourquoi le SCP se comportait comme il le faisait avec moi et je trouvais presque cela légitime. Se battre pour moi mais quelle idée stupide. Je n'étais rien pour quoi on pouvait se battre. Si les rôles avaient été inversés j’aurais eu très exactement la même réaction. Maintenant que je l’entendais dire tout cela, je réalisais que c’était lui qui était fou et que la fondation avait raison. Vivre heureux moi. Quelle connerie mais quelle connerie. Une chose pareille ne pouvait de toute façon pas être réelle. Au mieux on pouvait me laisser tranquille.

-Je vais les raisonner. Je vais raisonner la Fondation, et te raisonner toi aussi. Cela fait trop longtemps que vous vous battez, vous deux, au détriment de ta vie et de ta joie. Je suis là pour arrêter cela, et définitivement. Pour arrêter tes bains d'acides, et que tu commence à vivre...


-Je te souhaite bon courage, essayais-je, mais mon sarcasme n’avait plus la même portée. Ma voix n’était plus tout à fait pareil. Brusquement il fut devant moi et je relevais la tête. La rapidité de sa téléportation m’avait surpris.

-Je ne peux pas garantir que je vais te délivrer de ta colère et de celle de la Fondation, et par conséquent de tes bains d'acides. Mais je peut faire quelque chose pour toi maintenant. La douleur a rongé ton esprit à présent. Mais je peut faire en sorte qu'elle ne le fasse plus. Grâce à moi, tu pourra désormais ignorer la douleur commise par l'acide. Malheureusement, elle gardera ses propriétés chimiques, celles qui rongent tes muscles, mais tu pourras plus ressentir ce processus douloureux qui t'empêchent... D'apprécier le sommeil et le domaine des songes. Qu'en pense-tu?

Alors là… Je ne savais plus quoi dire. Ma colère était tombée. Je n’étais pas habitué à avoir aussi peu mal mais encore moins à être si peu en colère. Derrière elle, derrière la fureur et la douleur, il restait encore la tristesse… Comme quoi, la misère pouvait cacher encore plus de misère. Ça faisait pas dix minutes qu’il était là, et ce type m’avait fait comprendre qu’en fait ce que je voulais au fond c’était mourir, parce que j’étais triste de ce qui m’arrivais. J’aurais préféré qu’il ne vienne jamais. Quand à sa dernière idée je n’osais pas vraiment y croire. Ne plus avoir mal. Je doutais même que cela puisse vraiment exister. Et pourtant, il me l’offrait, sur un plateau, alors que j’avais rien demandé. Je reculais parce qu’il se tenait trop près de moi. Encore un pas et on allait se toucher. Tout à coup j’avais peur que mon corps absorbe le sien si cela se produisait. Je baissais la tête à nouveau et courbait mon corps. Je ne savais pas quoi lui répondre. Je n’osais pas franchement y croire.

-J’en pense que…commençais-je…

Mais une voix grésillante nous coupa court.

-Non mais vous déconnez j’espère 343 ! C’était pas votre ordre de mission ça ! Qu’est ce que vous faites ?! J’espère que vous êtes conscient que l’acide seul suffit pas à contenir 682.  C’est principalement la douleur qui l’empêche d’agir et pas seulement la détérioration !

Je me contentais de soupirer. Evidement. Le SCP n’allait pas laisser faire une chose pareille. J’étais content de ne pas avoir espérer qu’il pouvait vraiment faire ce qu’il disait. Heureusement je n’y avais pas cru. Dans le cas contraire je n’aurais pas supporté la descente de l’ascenseur. La voix reprit, plus énervée encore.

-Faites ce qu’on vous a dit 343 ! Faites-le !


Je soupirais à nouveau.

- C’est bon… t’attires pas d’ennuis va… fais ce qu’ils veulent ou sort d’ici si tu veux pas venir tremper dans le même bain que moi.

J’étais sérieux. Je n’avais pas envie qu’il ait des problèmes avec la fondation. Je n’avais pas envie qu’il lui arrive quoique ce soit de mal. Il avait été capable de souhaiter que les choses s’améliorent pour moi. Personne n’avait jamais fait cela avant. Il était le premier à se tenir en face de moi sans que cela ne me dérange. Il pouvait rester là tant qu’il le voulait. Mais mieux valait qu’il parte. J’ajoutais, un peu piteux.

- C’était bien tenté cela dit…. Bien tenté…Mais des fois tu vois… y’a pas de détour possible ni de chemin de traverse.

Et c’était dommage. Vraiment dommage. Je savais que si la douleur partait… je pourrais faire péter les murs de ma cellule. Et je n’hésiterais pas une seconde.
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MessageSujet: Re: Le Dieu et le Démon. [w/SCP-682]   Le Dieu et le Démon. [w/SCP-682] EmptyJeu 11 Juin - 13:22

Alors que Sigma termina d’expliquer sa proposition, de l’espoir remplit dans un premier temps son esprit. Sigma, en effet, s’imaginait déjà à la fois Cortex et la Fondation accepter ensemble une telle proposition. Sigma… Dieu avait le pouvoir de faire cesser la douleur, et en faisant cesser la douleur, il allait faire cesser la folie de Cortex et de la Fondation. Sigma se sentait confiant et déterminé. Pendant trop longtemps, Cortex avait été furieux contre l’humanité, et tous les êtres vivants. Cortex avait menacé chaque jour la survie de la vie sur terre telle qu’on la connaissait. Mais Sigma allait faire cesser cela. Retirer la douleur de Cortex allait le délivrer de sa colère et allait faire réfléchir la Fondation sur tout ce qu’ils avaient pensé sur Cortex jusque là.

Mais Sigma s’imaginait plus que ça, car il pensait que retirer la douleur de Cortex n’allait être qu’une étape parmi le chemin qui allait mener vers la paix. La paix finale entre Cortex et la Fondation. Une paix où Cortex ferait plus que coopérer avec la Fondation. Et qui sait encore ? Peut-être qu’une telle réussite allait provoquer des remous et une réaction en chaîne parmi tous les SCP doués d’intelligence et de conscience, qui comprendront alors que la lutte contre la vie allait être inutile. Et qui pourront eux-mêmes donc coopérer avec la Fondation.

Les pensées utopiques de Sigma continuèrent pendant un temps plutôt bref, mais ces pensées alors s’effondrèrent soudainement et revinrent vers la réalité, lorsque qu’une voix provenant d’un haut-parleur coupa net ce qu’allait dire Cortex, et coupa donc la discussion.

-Non mais vous déconnez j’espère 343 ! C’était pas votre ordre de mission ça ! Qu’est ce que vous faites ?! J’espère que vous êtes conscient que l’acide seul suffit pas à contenir 682. C’est principalement la douleur qui l’empêche d’agir et pas seulement la détérioration !

Sigma s’écroula alors intérieurement. Il n’aurait jamais dû avoir ces pensées utopiques dès le départ. Il aurait dû s’en douter dès le départ, il aurait dû tirer de l’agressivité et de la cruauté de Cortex une incapacité à pouvoir le raisonner. Sigma s’effondra quasiment en larmes, mais arriva à les retenir. Pourquoi ? Pourquoi devait-il supporter cela ? Pourquoi devait-il être condamné à essayer de raisonner une créature qu’il n’avait pas créée, et qui mettait en danger son propre univers ? Sigma n’avait jamais rien demandé de tous cela ! Sigma n’était pas le créateur de l’hostilité et de la violence, alors pourquoi Cortex était là ?

-Faites ce qu’on vous a dit 343 ! Faites-le !

Sigma… Emplit de tristesse et de colère, ne savait plus en effet quoi faire, malgré les indications de la Fondation qui avait pourtant était clair. Tuer. Sauf que Sigma n’allait pas écouter aux ordres de la Fondation. Ecouter aux ordres de ses créations, alors que ça devait être l’inverse ? Hors de question ! Que la Fondation aimait ou non ce que Sigma faisait, Sigma faisait ce qu’il voulait ! Il était le créateur de l’univers bon sang !

- C’est bon… t’attires pas d’ennuis va… fais ce qu’ils veulent ou sort d’ici si tu veux pas venir tremper dans le même bain que moi.

…Et bien sûr… En tant que créateur de l’univers, lui seul pouvait décider s’il allait s’envoyer dans un bain d’acide. Hors de question que la Fondation lui impose des limites ! Sigma, de par le passé, avait été beaucoup trop limité par sa solitude. Sigma sentait en lui, dû à sa profonde solitude, le sentiment de vouloir délivrer toutes ces pensées en face de la Fondation et de Cortex… Simultanément.

- C’était bien tenté cela dit…. Bien tenté…Mais des fois tu vois… y’a pas de détour possible ni de chemin de traverse.

Sigma devait choisir s’il y avait des détours ou non. Sigma pouvait créer ses détours et ses chemins de traverses. Sigma avait non seulement le choix, mais devait avoir le choix de faire ce qu’il voulait. Pour le bien de tout le monde. Sigma essaya alors de prendre la parole et délivrer toutes ses pensées enfouies au fond de lui, tout en essayant de rester calme. Après le sarcasme de Cortex contre la gentillesse de Sigma, c’était au tour de Sigma de montrer sa puissance face à Cortex et à la Fondation.

Sigma se tourna alors vers la vitre en hauteur, où derrière se situaient les chercheurs, énervé mais craintifs de ce qui allait se passer.

-Messieurs les chercheurs, je pense que vous avez oublié un facteur important de votre expérience… Je suis tout sauf à vos ordres, et c’est voir même vous qui aurait dû être à mes ordres normalement ! Je suis votre Créateur bon sang ! Je suis à la fois le créateur de cette pièce, du bâtiment entourant cette pièce et l’architecte du bâtiment ! Je suis le créateur de la Fondation, de Ridley, du Groenland, de la terre, du système solaire, et de tous l’Univers, comprit ? Je suis le créateur de cet Univers ! Je suis Dieu !

Sigma eut pris de l’énervement à la fin de son discours, mais quelque chose alors changea en lui. L’énervement laissa place à une satisfaction. Sigma, pour la première fois depuis très longtemps, se sentit satisfait et finalement ouvert, plus ouvert même que lors de l’entretient avec Miranda. Après s’être sentit « une nouvelle fois née » avec Miranda, Sigma se sentit maintenant « vivant ». Et ceci pour la première fois de son existence.
Sigma était vivant. Sigma était maintenant parmi les humains et les SCP, pour faire valoir son autorité.

-Je fais donc ce que je veux maintenant. Si je décide de retirer la douleur de Cortex, personne ne dois m’en empêcher, même si je viens de réaliser que ce n’est pas ce qu’il faut que je fasse. Et uniquement moi est en droit de décider si je dois adopter le sort de Cortex. Et uniquement moi a le droit de décider du sort de tout le monde situé dans mon Univers ! Souvenez-vous bien de ça, messieurs de la Fondation, je suis votre Créateur.

Sigma prit une grande inspiration et émit alors deux phrases, deux phrases uniquement, tout en pointant Cortex du doigt.

-Il n’y a que lui que je n’ai pas créé. Ainsi que toutes ces créatures de malheurs contenus dans les murs de cette Fondation.

Un silence alors régna dans la salle. Sigma s’était attendu personnellement à ce silence, mais devina que la Fondation était resté bouche-bée. Cortex se contenta uniquement de le regarder avec un œil fixe, sans que Sigma sache si Cortex était confus.

Face à ce silence pesant, Sigma décida qu’il fallait qu’il parte bientôt. Mais il devait tout d’abord voir quelque chose chez le lézard. Une toute dernière chose, avant qu’il parte.

-J’ai eu ma dose aujourd’hui, Cortex… Je pense qu’il faut que je parte, mais il faut que je voie une dernière chose avec toi, Cortex… Et s’il te plaît, répond à cette question. Et sincèrement. Si je ne suis pas ton créateur, qui est ton créateur ? Qui est-tu, Cortex ?
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MessageSujet: Re: Le Dieu et le Démon. [w/SCP-682]   Le Dieu et le Démon. [w/SCP-682] EmptyVen 12 Juin - 16:13


Alors que les chercheurs prenaient la parole pour ramener cet utopiste à la réalité, il sembla perdre ses moyens. Non en réalité c'était plus que cela. Il avait l'air réellement bouleversé. Je n'aurais pas cru que quelque chose qui ressemblait autant à un être humain puisse être bouleversé. Je regardais fasciné l'expression de son visage changer. Je ne comprenais pas ce qu’il y avait de si exceptionnel dans le fait que le Scp souhaite continuer de me faire souffrir. C'était mon habitude, mon quotidien. Mais d’où sortait il à la fin ? Pourquoi ne pouvait il pas tout simplement faire ce qu’il fallait et m’éliminer? Pour moi ça n'était pas une question de mérite, ni de morale. C'était du pur bon sens pratique.

Alors, j'essayais de le raisonner. Tant bien que mal. Le voir dans cet état avait achevé de faire tomber ma colère. Alors...c'était donc cela quelqu'un d’ému. C'était une chose que je n'avais jamais vue auparavant. Et je ne voulais soudain plus du tout qu'il lui arrive malheur Brusquement, il se tourna vers la vitre des chercheurs. J'attendis sans rien dire, curieux. Peut être que ce petit gringalet avait plus d'un tour dans son sac après tout... Qu'est ce que j'en savais?

-Messieurs les chercheurs, je pense que vous avez oublié un facteur important de votre expérience… Je suis tout sauf à vos ordres, et c’est voir même vous qui aurait dû être à mes ordres normalement !

Alors là, il ne manquait pas de culot, c’était le moins qu’on pouvait dire. Je doutais que tout cela fut vrai. Le SCP n’avait pas de maître, ils n’obéissaient à personne sinon leurs bas instincts. Ils étaient puissants, intouchables. Comment espérait-il qu’ils suivent ses ordres, alors qu’il était tout de même enfermé là avec moi. Ça n’avait aucun sens. Soit ce SCP était vraiment au delà de toute imagination. Soit il était sérieusement mégalo.

-Je suis votre Créateur bon sang ! Je suis à la fois le créateur de cette pièce, du bâtiment entourant cette pièce et l’architecte du bâtiment ! Je suis le créateur de la Fondation, de Ridley, du Groenland, de la terre, du système solaire, et de tous l’Univers, comprit ? Je suis le créateur de cet Univers ! Je suis Dieu !

Alors là… Alors là, je manquais de rire. Le créateur de l’univers…et puis quoi encore ? On nageait en plein délire me disais-je d’abord. Et puis je me mis à penser un peu plus intensément. Il n’avait pas souffert de l’acide, il ne portait pas de bottes. Il avait offert de m’éviter la douleur. S’il pouvait réellement faire tout cela, que pouvait-il faire d’autre encore. La question restait ouverte. Que tout cela soit vrai ou faux, j’étais étonné de la tournure que prenaient les choses. Si derrière leur vitre ils n’avaient pas encore éclater de rire avant de nous noyer dans l’acide, c’était peut-être qu’il fallait prendre tout ceci très au sérieux finalement. A mes yeux en tout cas, Dieu n’avait toujours été qu’une fantaisie, une création de l’imaginaire humain qui cherchait à se rassurer. Je partais du principe que tout simplement, si Dieu il y avait eu, il se serait débarrassé d’une abomination telle que moi à la minute où j’aurais commencé d’exister. Question de bon sens encore une fois. Non. Dans ce monde, il n’y avait que des humains. Des humains fous et qui s’entredétruisaient. Ainsi allaient la vie. Il continuait sa tirade, alors que je ne soufflais mot, un peu bouche bée.

-Je fais donc ce que je veux maintenant. Si je décide de retirer la douleur de Cortex, personne ne doit m’en empêcher, même si je viens de réaliser que ce n’est pas ce qu’il faut que je fasse. Et uniquement moi est en droit de décider si je dois adopter le sort de Cortex. Et uniquement moi a le droit de décider du sort de tout le monde situé dans mon Univers ! Souvenez-vous bien de ça, messieurs de la Fondation, je suis votre Créateur.

En tout cas, sa manière de leur tenir tête me rendait admiratif. J’attendis la suite des évènements non sans que la peur fasse son retour. A force ils allaient en avoir marre de lui. Il venait de leur mettre un sacré coup. Ils allaient avoir à cœur de lui prouver qu’il avait tort et ils allaient se venger parce qu’il avait osé croire qu’il pouvait leur faire face.

Brusquement il me pointa du doigt et je me figeais. Autant tout  l’heure ses tentatives de se montrer impressionnant étaient ridicules, autant là, le fait que les autres le laissent dire sans rien répondre rendait tout ceci beaucoup plus crédible.

-Il n’y a que lui que je n’ai pas créé. Ainsi que toutes ces créatures de malheurs contenus dans les murs de cette Fondation.


Tout ceci commençait à devenir lentement logique. J’étais donc une sorte de bug quelque chose qui avait dysfonctionner dans son plan, du moins si on prenait le parti de le croire. Pour le moment, je ne savais toujours pas quoi en penser. Derrière nous, dans le silence laissé par cette réplique à laquelle je ne sus pas  répondre les chercheurs murmuraient entre eux sur la question de savoir quel crédit accorder à tout ce qu’il venait de dire. Si il ne m’avait pas crée, pourquoi ne me supprimait-il pas ? Tout aurait été véritablement plus simple pour lui. Pourquoi rendait-il les choses si compliquées. Pourquoi avait-il seulement besoin de coopérer avec le SCP qui ne ferait de toute façon que lui mettre des bâtons dans les roues ?

-J’ai eu ma dose aujourd’hui, Cortex… Je pense qu’il faut que je parte, mais il faut que je voie une dernière chose avec toi, Cortex… Et s’il te plaît, répond à cette question. Et sincèrement. Si je ne suis pas ton créateur, qui est ton créateur ? Qui est-tu, Cortex ?


Au fond j’étais déçu. Cette fois, il avait terminé et il allait juste me laisser là. A mon sort. Si vraiment il était le Créateur de l’univers, alors il était quand-même bien lâche. J’émettais un soupire très grave et rauque avant de lui répondre. Je n’aimais pas parler de cela. Je n’aimais pas parler d’où je venais. Je sentais que la colère allait m’envahir à nouveau.

-A la base moi, j’étais qu’un putain de lézard peinard dans le désert. Donc si, en parti c’est toi m’a créé si tu racontes pas de salades.

Oui, un lézard sans conscience qui n’avait jamais rien demandé à personne. Voilà ce que j’étais et ce que j’aurais dû être. Si j’avais vécu ma vie normalement, je serais probablement mort à l’heure qu’il était. J’expirais profondément pour essayer de chasser la colère qui grimpait déjà. Je me souvenais de ce moment de ma vie, de manière floue mais je m’en souvenais. Je me rappelais la souffrance. La paillasse dans le camping car surchauffé dans le désert.

-Après y’a des types qui sont arrivés. Ils ont chopé des lézards dans le désert. Ils en ont tué plusieurs. Moi j’ai survécu à je sais pas quoi qu’ils essayaient de faire. Ils m’ont injecté toutes sortes de choses, jusqu’à ce que je devienne assez grand pour les bouffer. Tout simplement. Ils ont pris leurs jambes à leur cou comme des lâches.


J’avais contenu ma colère jusque là mais elle explosa brutalement, sans prévenir.

-Et toi là, si t’es vraiment qui tu dis alors t’es un sacré lâche ! Tu es le Créateur de l’Univers ? Très bien ! Répare le merdier des humains et fais moi disparaître !

Je m’approchais, rageant toujours, projetant autour de moi des gerbes d’acide sans but précis.

-Et puis les humains… franchement créer les humains c’était une belle connerie ça aussi non tu crois pas ? Qu’est ce qui t’a pris ce jour là sérieusement ? « Oh tiens si je créais des êtres qui ne pensent qu’à blesser et détruire ? » « Ah oui quelle bonne idée ça mettra un peu de piment ». Sérieusement...


Je pris sur moi pour me calmer, me mordant l’intérieur de ma joue et je dis très froidement :

-T’as raison ouais. Casse-toi. Tu sers à rien de toute façon.
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MessageSujet: Re: Le Dieu et le Démon. [w/SCP-682]   Le Dieu et le Démon. [w/SCP-682] EmptyJeu 25 Juin - 18:48

Après la joie, la tristesse, les pensées utopiques et dystopiques, le désespoir, l’espoir et enfin la détermination, Sigma avait toujours des pensées claires mais ne savait plus quoi ressentir. La solitude l’avait quasiment basculé à une folie qui ne pouvait que se partager avec lui-même.  Sigma n’avait pas réalisé, jusqu’à maintenant, le réel état des choses dû à cette folie. Car Sigma savait désormais ce qui s’était passé, pourquoi les SCPs existaient, pourquoi Cortex et la Fondation arrivait à une violence et à un tel conflit sans fin…

C’était parce que Sigma n’avait pas pris soin de son univers.

Cela ne pouvait être que ça. Sigma s’était enfermé dans une solitude sans précédent, sans penser à prendre le contrôle et à surveiller son univers. Et qu’est-ce que ça avait donné ? Cela avait donné à une autonomie trop grande de l’humanité, tellement grande qu’elle a décidé de se prendre pour Dieu en jouant la police de l’Univers. Et les nombreux « bugs » avaient créé des entités et objets paranormaux dangereux, plus horribles les uns que les autres. Tout cela parce que Sigma avait décidé de s’enfermer sur lui-même. A cause de ça, il avait foiré… Littéralement foiré…

Mais Sigma ne pensait pas que c’était trop tard pour changer la donne. Peut-être était-il descendu sur terre car, inconsciemment, il savait qu’il allait mettre fin à sa solitude, arrêter sa folie et reprendre les choses en mains. Ce n’était peut-être du coup pas par hasard qu’il est descendu sur Terre. Il est descendu sur Terre car il y avait encore une chance de se racheter.

Une chance de corriger et purifier tout ce qui avait été parasite jusqu’à présent, et une bonne fois pour toute. Une chance de montrer à la Fondation SCP que seul Sigma avait le pouvoir de sécuriser, contenir et protéger. Une chance de montrer à 173 que jouer à « un… deux… trois… Soleil ! » N’était en rien une excuse pour tuer. Une chance de montrer à 106 que seul Sigma pouvait gérer une « dimension de poche ». Une chance de montrer à tout le monde qu’il était de retour.

Alors que Cortex se mit à parler, Sigma écouta attentivement ce qu’il disait, car qui sait ? Peut-être que son histoire allait-être similaire aux autres SCP, et qu’elle allait donc expliquer la nature de tous ces phénomènes paranormaux, dont leur création avait échappé au contrôle (inexistant) de Sigma.

-A la base moi, j’étais qu’un putain de lézard peinard dans le désert. Donc si, en parti c’est toi m’a créé si tu racontes pas de salades.

Jusqu’à là, tout était illogique. Si Cortex avait été un lézard qu’il avait créé, pourquoi avait-il atteint une taille si phénoménale, et acquit la régénération ainsi que l’immortalité ? Une question que se posa très vite fait Sigma, car la suite expliqua tout le nécessaire.

-Après y’a des types qui sont arrivés. Ils ont chopé des lézards dans le désert. Ils en ont tué plusieurs. Moi j’ai survécu à je sais pas quoi qu’ils essayaient de faire. Ils m’ont injecté toutes sortes de choses, jusqu’à ce que je devienne assez grand pour les bouffer. Tout simplement. Ils ont pris leurs jambes à leur cou comme des lâches.

En entendant cela, Sigma fut presque horrifié. Et en effet, c’était bien de quoi il s’en doutait : les humains avaient tellement pris d’autonomie qu’ils s’étaient amusé à modifier le vivant, à modifier les propres créations de Sigma ! Et Sigma refusait que l’on modifie le vivant si ce n’était pas lui, surtout si c’était un lézard qui n’avait jamais rien demandé à personne.

Finalement, Sigma comprenait ce que SCP-990 avait souhaité lui faire communiquer, lorsque ce dernier lui avait dit « L’humanité a eu tort de s’en prendre à un jeune lézard. ». Sigma voyait maintenant que ses créations avaient tellement divagués que les propres créations de l’humanité avaient divagués à leur tour. Et peut-être n’était-ce juste une question de temps avant que les créations des créations de l’humanité divaguent à leur tour, dans une réaction en chaîne sans fin, dont Sigma était la seule et unique cause.

Sigma continua à entendre Cortex, mais décida de ne pas prêter tant d’attention à ce qu’il disait, car ses paroles n’étaient que des paroles de plaintes, que des paroles qui accusaient forcément et qui mettaient tout sur le dos de Dieu.

Sigma constata qu’il n’était pas d’accord entièrement face à ce que SCP-990 lui avait dit, car ce dernier avait aussi dit qu’il ne réalisera pas la cruauté des humains. Sigma avait déjà sût que les humains lui volaient la place et qu’ils étaient cruels, mais les anomalies n’étaient en aucun point meilleurs, certains mêmes étaient pires…

Sigma constata qu’une des seules personnes qui n’avait jamais demandé de cruauté, était lui-même. Mais malgré cette réalité, Sigma ne pouvait pas s’enfermer dans le confort de se dire qu’il n’était pas cruel et qu’il ne pouvait que se faire confiance à lui-même, car cela lui avait valu la solitude, et tout ce qui allait avec. Et après tout, Miranda ? Peut-être qu’elle faisait une exception, et qu’elle était une des seules à ne pas faire partie du Mal. Et c’était sans doute pour cette raison que Sigma ne se sentait pas seul quand il était avec elle…
Sigma secoua son esprit hors de sa rêverie et fit face à SCP-682, qui se tenait devant lui, bien sûr fâché. Pour Sigma, Cortex essayait désespérément de paraître comme l’esclave qui ne désirait qu’être libéré, délivré. Mais Sigma était certains que si Cortex avait eu les mêmes pouvoirs que l’humanité, il aurait agi comme cette dernière.

-Tu ne comprends pas… T’as toujours pas compris que je ne cherchais pas le génocide des humains et ta mort pour régler ces problèmes-là ? Ceux qui t’ont injecté des je-ne-sais-quoi n’étaient pas dignes de représenter l’humanité. Beaucoup ne sont pas dignes de représenter l’humanité, et c’est ceux-là que j’essaye activement de corriger, donc ne me dis pas que je ne fais rien ! De plus, certains ne sont pas du tout mauvais, j’en ai connus.

Sigma savait qu’il mentait tout de même. Il fallait décidément qu’il soit beaucoup plus actif pour corriger les humains qui n’étaient pas sur la bonne voie. Sigma devait décidément faire quelque chose.

-De plus, je viens de penser à quelque chose. Je pensais que je pouvais t’achever, mais si tu as été modifié à un tel point pas les humains, qui sait si mes pouvoirs marcheront, hein ? L’excuse de « je suis Dieu » ne marche pas tout le temps. Si cette excuse marchait à tous les coups, je t’aurait directement achevé ou rendu ta vie de petit lézard des déserts, pour que tu la termine en paix. Mais je ne sais même pas si j’en serais capable.

Sigma le désirait. Sigma désirait réellement pouvoir mettre fin une bonne fois pour toute au problème de Cortex, que ce soit par la mort ou le retour à sa vie de lézard. Mais il y avait ce quelque chose, quelque chose qui lui empêchait de faire ça, et il ne savait pas quoi.

-Oh, puis zut hein ! Si seulement tu savais, si seulement je pouvais te montrer devant tes yeux que pas tous les humains avaient demandé à ce que tu sois modifié et que tu souffres, si seulement tu ne souhaitais pas tuer toute l’humanité, gentils et méchants confondus, peut-être que tu n’aurais pas une vie de pourriture et que tu arrêterais de vivre dans la haine et dans l’acide ! Tu as raison, je ne sers à rien ici, car c’est l’humanité, toi et toutes les anomalies de malheur qui ont collaboré à ce « merdier » dont tu parles. Et je suis là pour contrer ce merdier avec quoi vous essayez de remplir mon univers avec !

Sigma se tourna alors face à l’autre côté de la pièce. Il ne savait plus quoi ressentir, mais il n’avait plus rien qui l’attendait dans la pièce. Personne ne pouvait l’aider. Personne.
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MessageSujet: Re: Le Dieu et le Démon. [w/SCP-682]   Le Dieu et le Démon. [w/SCP-682] EmptyVen 26 Juin - 0:19

Ce soit disant créateur de l’univers voulait mon histoire ? Eh bien il l’avait eue, avec quelques commentaires personnels en prime. Je sentais la colère m’envahir à mesure que le temps passait. Si  ce guignol était vraiment le créateur de l’univers alors tout ce qui arrivait dans ce foutu univers et les autres était de sa faute. Qui qu’il soit il avait bien merdé. Et toute la colère que je ressentais depuis très longtemps se tournait vers lui. C’était lui le responsable de tout cela. C’était lui le responsable de toute chose. Tout était de sa faute, au sens littéral du terme. Je me demandais même pourquoi je perdais mon temps à parler alors je m’agitais projetant de l’acide. S’il restait là j’allais lui défoncer sa petite tête de merde. L’écraser entre mes pattes. Et si ça pouvait détruire l’univers entier c’était tant mieux. J’en avais rien à foutre. Tout était merdique. La vie elle-même était merdique.

-Tu ne comprends pas… T’as toujours pas compris que je ne cherchais pas le génocide des humains et ta mort pour régler ces problèmes-là ? Ceux qui t’ont injecté des je-ne-sais-quoi n’étaient pas dignes de représenter l’humanité. Beaucoup ne sont pas dignes de représenter l’humanité, et c’est ceux-là que j’essaye activement de corriger, donc ne me dis pas que je ne fais rien ! De plus, certains ne sont pas du tout mauvais, j’en ai connus.

Il m’énervait à parler parler parler comme ça. J’en avais rien à foutre de ce qu’il pouvait avoir à dire. Je voulais qu’il secoue ses petites fesses de merde et qu’il agisse enfin. Corriger les gens quelle connerie. Les gens sont ce qu’ils sont. Tous pourris. Point.

-Oh si j’ai bien compris que t’es une couille molle et que tu vas faire les choses à moitié hein. Moi je dis, quand le membre est gangréné on ampute putain de merde c’est pourtant pas compliqué ! Je te mets au défit de me montrer un seul humain qui n'est pas égoïste et destructeur.


Il ne ferait rien de toute façon. Personne ne faisait jamais ce qu’il fallait pour arranger un tant soit peu les choses. On ne pouvait pas arranger les choses en fait. Il fallait juste les détruire et recommencer. Tout était gangréné jusqu’à la moelle, surtout les humains, surtout moi.

-De plus, je viens de penser à quelque chose. Je pensais que je pouvais t’achever, mais si tu as été modifié à un tel point pas les humains, qui sait si mes pouvoirs marcheront, hein ? L’excuse de « je suis Dieu » ne marche pas tout le temps. Si cette excuse marchait à tous les coups, je t’aurais directement achevé ou rendu ta vie de petit lézard des déserts, pour que tu la termine en paix. Mais je ne sais même pas si j’en serais capable.

L’évocation de ce qu’il pourrait mais ne ferait pas pour moi me rendait fou. Je m’avançais vers lui, de plus en plus en colère. En haut les chercheurs derrière la vitre faisaient dans leur froc. Dieu ne pouvait rien pour moi. Personne ne pouvait rien pour moi. J’étais maudis. S’il pouvait rien faire alors qu’il se taise. Qu’est ce qu’il foutait encore là à discourir ? C’est pas ça qui allait changer quoique ce soit. C’était non seulement inutile mais en plus méprisant. Les mots étaient dérisoires en face de ma vie. Ils ne pouvaient jamais vraiment en rendre compte de toute façon.

-C’est bien ce que je dis t’es complètement con ou quoi ? Tu sers à RIEN. CASSE-TOI !

-Oh, puis zut hein ! Si seulement tu savais, si seulement je pouvais te montrer devant tes yeux que pas tous les humains avaient demandé à ce que tu sois modifié et que tu souffres, si seulement tu ne souhaitais pas tuer toute l’humanité, gentils et méchants confondus, peut-être que tu n’aurais pas une vie de pourriture et que tu arrêterais de vivre dans la haine et dans l’acide ! Tu as raison, je ne sers à rien ici, car c’est l’humanité, toi et toutes les anomalies de malheur qui ont collaboré à ce « merdier » dont tu parles. Et je suis là pour contrer ce merdier avec quoi vous essayez de remplir mon univers avec !

Alors là, il abusait. Me mettre dans le même panier que ces erreurs de la nature d’humains. Comme si moi j’essayais de remplir l’univers avec quoique ce soit ! J’essayais rien du tout ! J’avais demandé à mourir et même ça, on ne pouvait pas me l’exaucer ! Il avait bien du culot cet enfoiré de me remettre tout ça sur le dos.

Cette fois je lui sautais dessus et je le tenais entre mes pattes maintenant son visage à la surface de l’acide parce que dans la souffrance, je voulais qu’il entende très distinctement ce que j’avais à lui dire. Je commençais ironique, imitant son ton mal assuré et ses manières.

- « Oh zut ! J’ai crée des humains qui foutent la merde ! » « Oh zut je ne peux pas me débarrasser de 682 ! » « Oh zut les choses m’échappent complètement, ça alors c’est bizarre… » imitais-je pour m’éviter de lui bouffer la gueule dès maintenant.

Et la colère explosa :

-Ben OUI ! T’as merdé ! Tu sais pourquoi ? Parce que t’es complètement stupide ! Tu vois pas les choses telles qu’elles sont ! C’est toi qui comprends rien à rien ! Tout est foutu ici ! FOUTU ! Tu veux faire un truc propre ? Un univers correct ? RASE TOUT PUTAIN ! RASE TOUT ! TOUT EST A JETER TOUT DANS TA PUTAIN DE CREATION ! CREVE !

Je le plongeais sous l’acide, et m’apprêtais à n’en faire qu’une bouchée. Puisqu’il était si inutile j’allais moi au moins avoir le cran de le faire disparaître. Après je m’attaquerais à cette putain de paroi et j’essayerais d’aller dehors parce que soudain à cause de ces conneries, ces beaux discours qui m’avais fait admettre que je voulais disparaître, je ne pouvais plus rester là une seconde de plus.

Au dessus de moi une voix raisonna:

-343! Sortez de là! Nous allons geler préventivement la zone!

Qu'ils essaient, qu'ils essaient seulement ces connards finis planqués derrière leur vitre. Les lumières rouges s'affolaient en tout sens. Ils évacuaient et ils avaient bien raison.

Idée:
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Créateur de l'Univers

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Arrivé à la Fondation le : 11/02/2015
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MessageSujet: Re: Le Dieu et le Démon. [w/SCP-682]   Le Dieu et le Démon. [w/SCP-682] EmptySam 27 Juin - 14:11

Sigma dû faire beaucoup d’effort pour supporter les remarques, qu’il trouvait très très largement déplacées, oppressantes de Cortex. « Couille molle », « t’est complètement con ou quoi ? » et « tu sers à rien. » ne faisaient rien du tout à Sigma. Puis quoi encore ? Prendre à cœur ce que disait la créature la plus dangereuse de la Fondation ? Puis quoi de plus encore ?

Décidément, Sigma ne pouvait qu’avoir pitié de Cortex. Il avait fait plus que supporter la douleur. Il avait fait plus que vivre dans la douleur. Il a laissé la douleur changer son esprit. A un point qu’il en était littéralement devenu fou.

C’est alors que Sigma pensa à quelque chose. A vrai dire, il trouva un point commun entre lui-même et SCP-682 : ils avaient eu deux dû supporter une douleur, peut-être différente, mais pendant un très long temps. Cortex avait dû, supporter la douleur physique de l’acide pendant peut-être une dizaine d’années. Sigma avait dû, lui, supporter la douleur de la solitude pendant peut-être quelques milliards d’années… Ce n’était pas question de savoir qui avait le plus souffert, mais une question de comprendre le plus la douleur de l’autre. Sigma avait compris la douleur de Cortex ou du moins il essayait, mais ce n’était pas réciproque. Et pour l’instant, il n’allait pas être prêt de comprendre…

Cortex lui avait donné comme défi de lui montrer « un seul humain qui n’est pas égoïste et destructeur ». Et c’était un défi que Sigma prenait au sérieux. Oui, car il en avait assez des idées toutes-faites de ce lézard. Sigma avait décidément une plus grande connaissance que ce lézard, hors de question qu’il ait plus raison que Sigma.

Sigma, alors qu’il était retourné, ne s’attendit pas à ce qui allait lui arriver ensuite. Il sentit tout d’abord deux poids appuyer contre les deux côtés de son corps, avant que ces poids immobilisèrent Sigma contre le sol, plongeant la moitié de sa tête contre l’acide. Son visage, tourné vers le haut, faisait face à la gueule de Cortex.

- « Oh zut ! J’ai créé des humains qui foutent la merde ! » « Oh zut je ne peux pas me débarrasser de 682 ! » « Oh zut les choses m’échappent complètement, ça alors c’est bizarre… ».

Une très mal imitation de sa part, tout d’abord. Et cette imitation prouvait que Cortex n’avait toujours rien compris, qu’il n’avait toujours rien pigé de tout ce qu’avait dit Sigma. Sigma l’excusa encore, c’était la colère. Sigma ne pouvait qu’excuser Cortex pour ses excès de colère, malgré qu’il l’ait plaqué au sol en essayant de faire en sorte que l’acide lui fasse du mal, en vain. Sigma s’attendait cette fois-ci à la suite. Cortex allait s’énerver…

-Ben OUI ! T’as merdé ! Tu sais pourquoi ? Parce que t’es complètement stupide ! Tu vois pas les choses telles qu’elles sont ! C’est toi qui comprends rien à rien ! Tout est foutu ici ! FOUTU ! Tu veux faire un truc propre ? Un univers correct ? RASE TOUT PUTAIN ! RASE TOUT ! TOUT EST A JETER TOUT DANS TA PUTAIN DE CREATION ! CREVE !

Sigma aurait pu encore une fois se plaindre de la colère démesurée de Cortex, mais c’était cette fois-ci le sens de ces dernières phrases qui l’intéressaient. En effet, Sigma avait déjà, déjà considérée l’idée de « tout raser », en vue d’une solution pour effacer les anomalies. Sauf que Sigma s’obstinait chaque jour à le faire, car il pensait que ce n’était justement pas une solution. Que des alternatives étaient possibles enfin ! Raser tout un univers n’était pas du tout une solution convenable, si en plus de cela des êtres vivants y proliféraient, surtout certains qui n’avaient rien demandé. Car oui, si on retirait les anomalies et l’humanité, rien n’était raté dans son univers. Par exemple, les plantes et les animaux vivaient sans pour autant essayer de dépasser Dieu ou d’enfreindre les lois de son univers.

De toute façon, Sigma le savait déjà. La seconde où il vint sur terre, il sût inconsciemment qu’il allait être accusé de tous les problèmes du monde, allant des guerres, des famines et des anomalies jusqu’à « Mémé a raté sa tarte aux quiches». Si le contraire c’était révélé vraie, il n’aurait sûrement pas été placé dans une chambre de confinement, et encore moins envoyé pour détruire Cortex.

Sigma ne savait alors plus du tout quoi faire. Encore une fois, l’idée de tuer Cortex lui passait l’esprit, mais il n’avait pas la force de le faire physiquement. Sigma devait faire quelque chose, et il le savait, mais il n’y arrivait pas.

Alors que Sigma ne sut même plus quoi penser, Cortex plongea tête baissée dans l’acide, et Sigma sentit le grand lézard frôler sa jambe avec une de ses dents, entraînant une coupure au niveau de la jambe de Sigma. Elle piqua un petit peu plus dû à l’acide mais rien de grave. Mais cela prouvait que tout était maintenant hors de contrôle, et que Sigma devait sortir d’ici le plus vite possible. Non pas parce qu’il était en danger lui-même, mais que Cortex allait mettre en danger tout le monde et faire quelque chose de stupide. Très stupide…

-343! Sortez de là! Nous allons geler préventivement la zone!

Sigma jeta un dernier œil aux scientifiques qui s’échappaient déjà de la salle, et qui avaient commencé à actionner une alarme, qui illumina légèrement la grande pièce d’un teint rouge. Désormais, tout ce qui s’échappait du haut-parleur était le bruit assourdissant des alarmes.

Sigma commença à nager vers la porte par laquelle il était entré, tout en regardant derrière lui Cortex en train de nager férocement vers lui. C’est alors que Sigma repéra quelque chose. Dans les murs. Des trous s’ouvraient, et laisser couler du liquide… Des vannes, des vannes laissant couler un torrent d’acide dans la chambre de confinement. Dans moins de 10 minutes, la salle allait être entièrement remplie.

Sigma courut le plus vite possible vers la porte d’entrée, sans trop de difficulté, et se retourna une dernière fois, pour adresser un dernier quelque chose.

-Je t’ai compris, si seulement tu pouvais me comprendre en retour…

L’alarme augmenta alors en volume, ainsi que le montant de l’acide déversée dans la salle. Sigma devait partir maintenant, et au plus vite.

-Désolé…

Sigma sortit par la porte d’entrée (et de sortie), pour encore une fois se retrouver dans le même dédale de couloirs, de carrefours et de croisements qu’il avait rencontré en venant dans la cellule. Sigma pouvait utiliser son don de téléportation, encore une fois, pour s’échapper d’ici. Et c’est ce qu’il fit. Sigma se concentra, et tout d’un coup, tout devint noir, et les alarmes cessèrent pour aboutir à un silence absolu. Mais cela fut de courte durée, quand Sigma retrouva ses environs.

Il n’était pas encore à sa cellule de confinement, mais il était à l’entrée du grand bâtiment en surface. A l’entrée, Sigma apercevait un ciel de tempête, et sentait un très grand vent lui souffler au visage. Une tempête se préparait, mais ce n’était rien comparé à Cortex. Car Sigma pouvait déjà apercevoir des dizaines et des dizaines de tanks devant le bâtiment, et des avions de chasse au loin, à l’horizon. L’armée de la Fondation s’était mobilisée en masse, pour que tout ce passe comme prévu. La peur dominait les personnes. Et tout ça parce que Sigma n’avait toujours pas tué cette créature, ce qui le rendu encore une fois coupable.

Dans ce chaos ordonné, une jeep familière arriva. La même jeep qui l’avait emmené ici. Les hommes à l’intérieur crièrent pour que Sigma puisse les entendre. Sigma les entendait déjà de toute façon, et rentra dans la jeep, avant que cette dernière se mette à rouler en toute vitesse, le plus loin possible du bâtiment.

Sigma, au siège arrière, et surveillé par deux gardes, regarda une dernière fois derrière lui, apercevant le bâtiment derrière lui. Sigma n’avait encore rien accompli avec Cortex, du moins c’était ce qu’il pensait. Sigma avait peut-être perdu la bataille contre la haine et le mal, mais il n’en avait pas perdu la guerre.

Sigma allait sûrement le revoir, pas avec un sourire, mais il souhaitait cette fois-ci réussir. Il devra réussir.
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MessageSujet: Re: Le Dieu et le Démon. [w/SCP-682]   Le Dieu et le Démon. [w/SCP-682] EmptySam 27 Juin - 18:39

J’étais fou de rage à présent. Et il m’échappait. Il m’échappait sans que je puisse comprendre ce qui s’était produit il nageait vers la sortie alors que l’alarme hurlait. Ce son strident était maintenant notre seule compagnie. Toute forme de vie humaine avait quitté les lieux en vitesse dans la panique la plus totale. Ils avaient peur. Ils avaient raison. J’allais sortir d’ici. Tous les bouffer, les trucider, leurs arracher un à un les membres. Je voulais du sang. Leur sang, dans ma bouche. L’acide qui remplissait la pièce me rendait fou et me terrorisait à la fois. Ce son du liquide visqueux qui coule je le connaissais bien. Toujours il précédait d’interminables heures, jours, mois passés dans la douleur, à essayer de rester immobile, de garder les yeux fermés, d’oublier que j’étais là, et que j’y resterais pour Dieu seul savait combien de temps.

Je ne pouvais pas y retourner. Je ne pouvais laisser la pièce se remplir sans bouger. J’avais cru pouvoir y échapper fusse en mourant. C’était tellement tellement tellement moins pire. Et Dieu justement fuyait devant moi nageant dans l’acide qui me rongeait comme si c’était de l’eau. Il ne saurait jamais ce que cela faisait d’être à ma place et personne ne pouvait comprendre. Il disait que je n’avais rien compris mais lui ne voyait tout simplement pas clair.

J’avais tellement mal et j’étais tellement en colère que j’avais l’impression que rien de ne pouvait m’arrêter. Je ne pouvais pas concevoir autre chose que moi s’échappant de ce cauchemar et semant la désolation. Ce qui se passerait si j’échouais ne pouvait pas atteindre mon esprit en feu à ce moment précis. Alors hurlant de rage je me lançais à sa suite. Il allait payer pour tout ça, cet incapable !

-Je t’ai compris, si seulement tu pouvais me comprendre en retour… fit-il tout en tentant de gagner la sortie. Il mentait, il n’avait rien compris rien du tout. Personne ne pouvait. Il était fou de dire une chose pareille et rien que pour cela, j’allais le tailler en pièce.

-Désolé, dit-il encore et comme je plongeais sur lui, il se volatilisa.

Désolé ? Comme si cela allait changer quoique ce fut. Désolée ne pesait pas lourd face à l’acide qui montait et montait. Surtout quand on disparaissait sans laisser de trace au beau milieu du merdier qu’on avait crée soi-même. Rapidement je me retrouvais bloqué contre le plafond. Bientôt l’acide pénètrerait mes poumons. Il avait déjà commencé à travers mon torse mais je détestais plus que tout la brûlure qu’il provoquait en entrant dans mon nez et ma bouche, emportant mes dents jusqu’à mon estomac. Alors de toutes mes forces je luttais pour détruire la porte. Je hurlais et je ne savais plus bien si c’était de rage ou de douleur. Qui peut témoigner ? Qui peut raconter quel effet ça fait d’être brûlé vif. Même quand on le vit, c’est une chose impossible, qui échappe aux mots et aux sentiments. C’est cru, brutal, inéluctable. La porte me résistait et alors que l’alarme était assourdie par le liquide mes poumons se remplissaient. Pour échapper à cette souffrance terrible, je me débattais de toutes mes forces. Pour ma survie. Contre la torture.

Ils avaient quelque chose je ne savais quoi pour ton geler. Quand je revenais à moi la douleur était terrible mais au moins cela offrait quelques minutes d’inconscience, une sorte de début des choses. Je sus après que lorsqu’ils avaient gelé la zone, un mince filet d’acide s’écoulait sur le sol, de l’autre côté de la porte. Ils se disaient que le pire avait été évité. Ils ne savent pas que le pire, c’est ce qui se passe de l’autre côté de la porte qu’ils essayent désespérément de protéger. C’est si facile de refermer deux portes blindées, pour ne pas voir. Même lorsqu’elles sont ouvertes, personne ne voit vraiment ce qui se passe ici.
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